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BR79Q1 - 1re session de questions/réponses
Brockwood Park, Angleterre
28 août 1979



0:33 Il y a plus de cent questions, environ ! aux questions les plus exigeantes et les plus profondes. Je me demande pourquoi nous posons des questions, pas parce que nous avons dit qu'il y aurait des questions... à la place des dialogues, mais... pourquoi posons- nous des questions? Et de qui attendons- nous une réponse? Si nous posions la bonne question, peut-être pourrions-nous obtenir aussi la bonne réponse. Mais il devient très difficile de répondre à toutes ces questions, une centaine et plus, aussi avons-nous dû choisir quelques unes d'entre elles. Il se peut qu'il ne soit pas répondu à certaines de vos questions, parce qu'elles sont trop nombreuses. Et n'allez pas croire que nous ayons choisi spécialement ce qui m'arrange, ce à quoi il m'est le plus commode de répondre, car chacun peut poser toute question qu'il désire poser, qu'elle soit personnelle, impersonnelle, sérieuse ou désinvolte. Et nous avons plus ou moins couvert ce spectre à travers toutes ces cent questions.
2:35 Nous essaierons de répondre à quelques unes de ces questions ce matin. Mais veuillez garder à l'esprit, si je puis vous le rappeler, qu'il est très facile de poser une question, mais qu'écouter pour découvrir par soi même la bonne réponse exige que l'on soit suffisamment curieux, suffisamment sérieux, suffisamment exigeant. Et, qu'en répondant à ces questions, nous ne sommes l'Oracle ni de Delphes, ni de l'Inde, ni de Washington. Ou peut-être préfèreriez-vous Londres ! Mais, s'il vous plait, gardez à l'esprit que nous partageons la question ensemble, que l'on peut répondre à la question, mais que le fait même d'y répondre peut éveiller en chacun une réaction qui lui est propre, soit que vous vous opposiez, soit que vous acceptiez, soit que vous récusiez. Ou bien vous dites : 'oui, c'est peut-être vrai'. Nous examinons la question ensemble, vous comprenez? Ensemble, donc ce n'est pas moi seul qui répond, l'orateur répondant tandis que vous vous contentez d'écouter. Nous répondons à la question ensemble, bien que l'orateur puisse mettre celle-ci en mots, mais nous partageons la question, nous partageons, prenant part à la réponse. J'espère que cela est clair. Par une si belle matinée, - un événement si rare en Angleterre, ce beau ciel bleu, ces arbres superbes parmi ces pelouses, et cet air pur, en général - il est plutôt éprouvant de parler de sujets très sérieux. Mais voici la première question :
5:41 Est il possible d'être jamais libre de l'activité égocentrique? Existe-t-il un moi réel en dehors de l'image créée par le 'moi'?
5:56 Est-il possible d'être jamais libre de l'activité égocentrique? Existe-t-il un moi réel en dehors de l'image créée par le 'moi'?
6:23 Très bien. Je me demande ce que nous entendons par le 'moi'. Si l'on demandait à chacun de décrire par des mots ce qu'est le 'moi', l'ego, la personnalité, le centre, le fondement à partir duquel nous agissons, nous pensons, nous sentons, si chacun de nous pouvait être clair, pas seulement au niveau verbal, au niveau de l'idée, mais réellement... qu'est ce que le 'moi'? Si vous demandez à quelqu'un : qu'est ce que le 'moi'? il répondrait : 'c'est la totalité de mes sens, mes sentiments, mon imagination, mes exigences romanesques, mon sentiment d'avoir une maison, une possession, un mari, une femme, mes qualités, mes luttes, mes succès, mes ambitions, etc., etc. Ainsi que mes aspirations, ma douleur, mes joies et ainsi de suite', tout cela serait le 'moi'. Sommes-nous d'accord là-dessus? Vous pouvez y ajouter d'autres mots, mais son essence même est ce centre, le 'moi'... ma maison, ma famille, ma femme, mes enfants, mon compte en banque, mon envie de 'je veux faire ça', 'je dois partir en Inde pour trouver la vérité', et ainsi de suite, et ainsi de suite. Sommes-nous d'accord sur cette description verbale de ce que nous appelons le 'moi'? Pas seulement la description verbale, mais le sentiment, le 'moi' et le 'vous', n'est-ce pas? 'nous' et 'eux', dans lequel tout est inclus : nationalités, tradition familiale, nom, forme, schéma psycho-corporel, et capacité intellectuelle, le désir d'y voir plus clair et ainsi de suite. Le 'moi' et le 'vous', 'nous' et 'eux' - n'est-ce pas?
10:01 Et de ce centre procèdent toutes les actions - n'est-ce pas? Toutes nos aspirations, toutes nos ambitions, nos querelles, nos désaccords, nos opinions, jugements, expériences émanent de ce centre - n'est-ce pas? Dois-je continuer? Nous sommes ensemble, jusqu'à présent, n'est ce pas?
10:33 Non seulement le moi conscient, tourné vers l'extérieur, mais aussi la conscience profonde, intériorisée, qui n'est pas accessible et manifeste - n'est-ce pas? Donc, tout cela c'est le 'moi', le 'je', l'ego, la personne, les différents niveaux de conscience, tout ça c'est moi. N'est-ce pas?
11:10 Maintenant, l'auteur de la question demande : est-il possible d'être libre de ce centre? Pourquoi désire-t-on être libre de ce centre? Est-ce parce que le centre est la cause de la division : moi et vous, mon pays et votre pays, ma croyance et votre croyance, mon Dieu et votre Dieu, etc., etc. Et là où il y a division, il y a obligatoirement conflit - n'est-ce pas? Pouvons-nous continuer? Ce qui veut dire que quand le 'moi' est le facteur actif, qui opère tout le temps, en vous et pareillement en moi, avec un nom différent, une couleur différente, un emploi différent, une situation différente, la structure de la hiérarchie sociale, - vous êtes l'éminent M. Untel, quelqu'un d'autre est à votre service et ainsi de suite - c'est le même moi se divisant en différentes catégories, n'est-ce pas? - au plan social, économique, religieux. Je pense que c'est assez clair. Et l'on se rend compte,
12:54 que là où il ya division, il y a forcément conflit : l'Hindou et le Musulman, le Juif et l'Arabe, l'Américain et l'Anglais, l'Anglais et le Français, le Français et l'Allemand etc., etc. C'est physiquement évident. Et cela a provoqué dans le monde de formidables guerres, une immense angoisse chez les gens, la brutalité, la violence - n'est-ce pas? Le 'moi' s'identifiant à un idéal, à des idéaux nobles ou ignobles, et se battant pour cet idéal. Mais il s'agit toujours du même cirque égocentrique - N'est-ce pas? C'est comme ces gens qui vont en Inde, je ne sais pas pourquoi , mais ils le font, essayant de trouver la spiritualité, et s'accoutrant de façon exotique. Ils disent :'je vais là-bas pour y trouver quelque chose de nature spirituelle'. Ils n'ont fait que changer d'habit, de vêtements, mais il s'agit toujours essentiellement du 'moi' qui fonctionne continuellement, luttant, s'efforçant, s'accrochant, refusant, profondément attaché à ses expériences, à ses idées, à ses opinions, à ses désirs. N'est-ce pas?
15:00 Et, tout en vivant, on observe que ce centre, ce 'moi', est l'essence de tous les problèmes, et aussi de tout plaisir, de toute peur, de toute souffrance. Alors il dit : 'comment vais-je me débarrasser de ce centre?' Est-ce clair? Nous pouvons développer davantage, mais en voici l'essence. Il y a trop de questions.
15:31 Ainsi, est-il possible, demande l'auteur de la question, d'être réellement libre, absolument, pas relativement, ce qui est assez simple. On peut être un peu moins égoïste, on peut un peu plus se soucier du bien-être social, des autres et ainsi de suite, mais le centre est toujours là, dévorant, brutal. Vous connaissez tout cela. Alors, est-il possible d'être libre de ce centre?
16:13 Tout d'abord, plus on fait d'efforts pour être libre du centre, plus - je vous en prie écoutez cela - plus on fait un effort pour être libre du centre, plus cet effort même renforce le 'moi' - n'est-ce pas? Comme ces gens qui se précipitent dans la méditation, quelle qu'en soit la variété, s'efforçant de le subjuguer, et le moi s'en empare, s'identifie à cela et dit :'j'y suis parvenu', mais c'est toujours le centre. N'est-ce pas?
17:11 Donc s'il vous plaît, essayez d'abord de comprendre si c'est possible. Pour être libre, il ne doit y avoir aucun effort. N'est-ce pas? Ce qui ne veut pas dire faire ce qui vous plait. C'est clair, n'est ce pas? Non? Si l'on ne fait pas d'effort, alors faisons ce qui nous plaît, ce qui est toujours le mouvement du moi. Que vous mettiez une robe jaune ou une robe pourpre, ou rejoignez un monastère, c'est encore le moi, identifié à un idéal, et poursuivant cet idéal au prix d'un énorme effort. Mais le mouvement vient du centre. Je me demande si c'est clair, n'est-ce pas?
18:09 Alors, que peut-on faire? Si vous devez ne pas faire d'effort parce que vous voyez la vérité que plus vous vous efforcez, plus grand est le labeur du 'moi'. C'est le moi qui fait un effort pour se libérer, et il s'y trouve donc toujours impliqué, imaginant qu'il sera libre, imaginant qu'il sera etc.,etc. Mais c'est encore l'activité du centre, moi. Alors que faut-il faire?
18:59 Avant d'aborder cela, existe-t-il un 'moi' réel, en dehors du 'moi' créé par la pensée et ses images? L'auteur de la question demande : Existe-t-il un vrai 'moi'? C'est ce que ressentent la plupart des gens. Les Hindous ont dit qu'il y a un principe ultime, c'est-à-dire le Soi. Et nous avons aussi imaginé qu'il existe un soi véritable en dehors du moi. Vous tous, j'en suis sûr, sentez qu'il y a autre chose au delà de ce moi, qu'on l'appelle le soi supérieur, le soi sublime, ou le soi suprême. Du moment où vous utilisez le mot 'soi', ou tout autre mot pour décrire ce qui est au delà du soi, du 'moi', c'est toujours du moi qu'il s'agit. Voici ce qu'il faut tout d'abord comprendre : est-il possible d'être libre du moi sans devenir un légume, sans devenir mentalement absent, sans devenir quelque peu dérangé et ainsi de suite. Est-ce possible? Ce qui veut dire quoi? Est-il possible d'être totalement libre de l'attachement? C'est un des attributs, une des qualités du moi - n'est ce pas messieurs? Je suis attaché à ma réputation. Je suis attaché à mon nom. Je suis attaché à mon expérience. Je suis attaché à ce que j'ai dit et ainsi de suite. Donc est-il possible d'être libre de tout attachement? Allons, messieurs, travaillez-y. Si vous voulez vraiment être libre du moi, pas d'attachement. Ce qui ne veut pas dire que vous devenez détaché, indifférent, dur, vous retranchant, ce qui est une autre forme du moi. Vous comprenez? Avant, il était attaché, maintenant il dit : 'je ne veux plus être attaché'. C'est toujours le mouvement du moi. Donc, si une personne est sérieuse, est réellement préoccupée de ce que le monde est divisé, est-ce du fait du 'moi' et du 'vous', 'nous' et 'vous'? Nous les Anglais et vous les Français - ou plutôt les Irlandais ! Les noirs et les blancs et les bruns. Ainsi, vous est-il possible, sans effort, d'être libre de votre attachement à votre femme, à vos enfants, à votre nom? Vous ne pouvez pas vraiment vous détacher de votre compte en banque, si vous en avez un, parce qu'alors la banque en profite, mais être détaché, savez-vous ce que cela veut dire? N'être pas identifié à quoi que ce soit, à votre pays, à votre Dieu, à votre... rien du tout ! Et donc lorsque vous êtes vraiment, profondément, fondamentalement non attaché, alors de ce sentiment profond de non attachement vient la responsabilité. Pas la responsabilité envers ma femme, mes enfants, mon neveu, ma nièce : le sens de la responsabilité. Bien, le ferez-vous? Là est la question. Nous pouvons en parler sans fin, exprimer cela par des mots différents, mais quand il est question d'expérimenter, d'agir nous ne semblons pas vouloir le faire. Et ainsi, nous préférons continuer commes nous sommes, modifiant quelque peu le statu quo, mais poursuivant nos querelles, - vous savez tout ce qui est en train de se passer dans le monde. Et, être libre de votre propre expérience, de votre propre savoir, et de l'accumulation de vos propres perceptions. Vous comprenez tout ceci?
25:46 C'est donc possible, si vous vous y mettez. Et cela ne prend pas de temps. C'est là une de nos excuses : il nous faut du temps pour être libre. Quand vous voyez qu'un des éléments majeurs du moi est l'attachement, et que vous voyez ce qu'il fait dans le monde, et ce qu'il fait dans votre relation avec les autres, la séparation et tout le reste, en fin de compte les querelles, le divorce, toute la laideur des relations, si vous voyez la vérité de l'attachement, alors cette vérité agit d'elle-même. Alors vous en êtes libéré. C'est votre propre perception qui vous libère, n'est-ce pas? Le ferez-vous?
27:01 Voici les questions les plus extravagantes !
27:06 Est-ce que la pratique du yoga, telle qu'elle a lieu en Europe et en Amérique, favorise l'éveil spirituel? Est-il vrai que le yoga favorise l'éveil de l'énergie profonde qu'on appelle Kundalini?
27:29 Dois-je la relire? Ce n'est pas nécessaire?
27:35 Auditoire: Non.

K: Bien.
27:43 Du sublime au dérisoire !
27:56 Le soi-disant yoga, qui a cours en occident et dans une partie de l'Inde orientale, a été inventé aux alentours des 17ème et 18ème siècles, des exercices en vue d'avoir un corps excellent, très sain, par la force, vous comprenez, la discipline, le contrôle, afin d'éveiller une énergie soi-disant supérieure, 17ème, 18ème siècle. Le yoga véritable, appelé Raja Yoga, le roi des yogas, consiste à vivre une vie hautement morale, pas une moralité fonction des circonstances, de la culture, mais une véritable activité éthique de vie, ne pas blesser, ne pas boire, ne pas se droguer, dormir, se nourrir, ni trop, ni trop peu, penser clairement et agir de manière moralement juste. Je n'entrerai pas dans ce qu'il est convenu d'appeler bien et mal. Il n'a jamais été question - pour autant que je comprenne, après tant de discussions avec un grand nombre de lettrés - il n'a jamais été question d'exercice. Ils disent, exercez vous normalement, marchez, nagez, tout ça, mais ils mettent l'accent sur une vie très morale, sur un esprit qui est actif.
30:16 Et le yoga moderne, vous connaissez tous probablement la signification du mot; j'en ai aussi parlé avec ces lettrés, et ils disent qu'il ne signifie pas tout à fait cela, à savoir 'joindre'. La signification du mot yoga est bien joindre, mais joindre le supérieur et l'inférieur ou l'inverse. Vous comprenez? Et le yoga moderne - je ne vois pas pourquoi je parle de ces sornettes ! Je ne vois pas pourquoi ils appellent cela yoga, on ferait mieux de l'appeler exercice, mais cela ne vous plairait pas ! Il vous faut débourser de l'argent pour apprendre le yoga, apprendre à respirer correctement et tout cela. Vous pouvez pratiquer le yoga, les divers exercices - l'orateur en a pratiqué pendant des années, enseigné par des experts, heureusement ils m'on fait crédit ! Parce qu'ils ont pensé que j'étais aussi un expert ! Désolé ! (rire) Et comme je ne suis pas un expert, ils m'ont bien vite quitté ! Ou c'est moi qui les ai quittés, comme vous voulez.
32:36 Messieurs, vous pouvez pratiquer ce genre de yoga gymnique toute votre vie, vous n'éveillerez pas la compréhension spirituelle ni que se manifeste l'éveil d'une énergie supérieure. Vous savez, en Orient ils la désignent sous le nom de Kundalini, certains d'entre vous l'ont sans doute lu, ou se sont laissés piéger par ce mot. Mais la plupart des gens, pour autant que nous en ayons discuté, qui ont examiné ce sujet en profondeur, ne font que citer quelqu'un d'autre, remontant au premier de ces mauvais plaisants - pardon (rires) Et aucun d'entre eux, s'il vous plaît, croyez moi, aucun d'entre eux n'a éveillé cette chose. Ils en parlent. Ils passent par certaines expériences qu'ils nomment ainsi. J'ai discuté avec eux très sérieusement, et ce dont ils parlent, est une certaine forme croissante d'énergie propice à de plus grands désordres. Je parle sérieusement. En mangeant convenablement, en recourant à la maîtrise, en respirant correctment, etc. , etc. , etc. vous avez naturellement plus d'énergie. Et cela vous donne un sentiment de supériorité, vous vous prenez pour un éveillé, et ainsi de suite.
34:40 Mais il y a une autre forme de... Vous êtes tous avides que j'en parle, mais je my refuse, je n'y touche pas ! Cela ne peut survenir que quand le 'moi' n'est pas. Dès lors, il y a une toute autre forme d'énergie apte à garder l'esprit dispos, jeune, vivant, et celle-ci ne peux survenir que lorsqu'il n'y a absolument aucun sens du moi - n'est-ce pas? De toute évidence. Parce que l'ego, le 'moi', le centre, est constamment en conflit - n'est-ce pas? Désirant, refusant, créant des dualités, des désirs opposés, cette lutte constante se poursuit. Aussi longtemps que cette lutte continue il y a, de toute évidence, un gaspillage d'énergie. Quand cette lutte est absente, une toute autre énergie entre en jeu. N'est-ce pas?
36:22 Il y a cette histoire à propos d'un homme, un philosophe ou un patriarche qui était un instructeur très connu. Et un disciple vint le voir, et dit : 'Maître, enseignez-moi comment méditer'. Il s'assit alors dans la posture requise, vous savez, ferma les yeux et commença à respirer très profondément, essayant de perçevoir les émanations et les vibrations d'en haut, et tout le reste. Le Maître prend alors deux pierres et les frotte l'une contre l'autre sans s'arrêter. Et le disciple ouvre les yeux et dit : 'Maître, qu'êtes-vous en train de faire?' Celui-ci dit : 'je frotte ces pierres afin d'obtenir un miroir dans lequel je puisse me regarder'. 'Maître, c'est impossible', dit alors le disciple. Et ce dernier de répondre : 'de la même façon, mon ami, vous pouvez vous asseoir et respirer comme ça éternellement, mais jamais vous...' - vous saisissez?
37:46 Peut-il exister une sécurité absolue pour l'homme dans cette vie?
37:53 Peut-il exister une sécuriré absolue pour l'homme, et naturellement pour la femme, dans cette vie?
38:07 Voilà une question très sérieuse, parce que nous voulons tous la sécurité, à la fois physiquement et surtout psychologiquement. Si nous étions en sécurité psychologiquement, certains, alors nous pourrions ne pas nous préoccuper autant de notre sécurité physique.
38:42 La recherche de la sécurité psychologique, - s'il vous plait, suivez cela - la recherche d'une sécurité psychologique fait obstacle à la sécurité physique. Nous allons approfondir cela. L'auteur de la question dit : une sécurité absolue est-elle possible pour nous, êtres humains? Nous répondrons à cette question à la fin, mais suivez pas à pas.
39:26 Nous devons avoir la sécurité - n'est-ce pas? Comme un enfant s'accrochant à sa mère, l'enfant doit se sentir en sécurité, sinon quelque chose ne va plus. Ils ont découvert cela. Si la mère et le père ne font pas assez attention au bébé, ne lui donnent pas toute leur affection, etc.,etc., cela affecte le cerveau, les nerfs du bébé ou l'enfant. Aussi doit-il avoir la sécurité, la sécurité physique.
40:11 Mais pourquoi exigeons-nous la sécurité psychologique? Comprenez-vous la différence entre les deux? Il y a l'exigence de sécurité psychique, et l'exigence de sécurité physique - n'est-ce pas? C"est l'évidence. Maintenant, la sécurité psychologique existe-t-elle? Nous la désirons, nous voulons la sécurité dans nos relations. N'est-ce pas? Ma femme, mes enfants, le sens de l'unité familiale. Cette unité est maintenant en train d'éclater. Il y a là une certaine sécurité, psychologiquement. N'est-ce pas? Alors, on est attaché à sa femme ou à son amie - n'est-ce pas? Il y a donc une sécurité dans cet attachement, du moins pensons-nous y trouver la sécurité. Et quand il n'y a pas de sécurité avec cette personne, nous avons vite fait de rompre avec elle et de chercher ailleurs. N'est-ce pas? Voilà ce qui se passe. Et nous cherchons à trouver la sécurité dans un groupe, dans la tribu, dans cette tribu glorifièe qu'est la nation - n'est-ce pas? Non? J'en suis heureux ! Et la nation contre une autre nation - vous suivez? Donc, rechercher la sécurité, psychologiquement, dans une personne, un pays, une croyance, dans votre propre expérience, autant de façons de vouloir, d'exiger la sécurité, comme on exige la sécurité physique - N'est-ce pas?
42:50 S'il vous plaît, nous partageons cela ensemble, vous ne vous contentez pas de m'écouter. Nous examinons ensemble si la sécurité existe, pour nous autres êtres humains. Et, à exiger une sécurité psychologique, nous nous sommes divisés - n'est-ce pas? L'Hindou, le Musulman, le Juif, l'Arabe, le chrétien, le non chrétien, celui qui croit en Jésus, celui qui croit en autre chose, tout cela relève de l'exigence de sécurité. Et cette sécurité provient d'illusions - n'est-ce pas? Acceptez-vous cela? N'est-ce pas? Trouver sa sécurité dans le catholicisme et tenir bon, dans le bouddhisme, dans l'hindouisme, dans le judaïsme, l'islam et ainsi de suite - Vous suivez? Tout cela a créé une sécurité illusoire, parce qu'ils se battent les uns contre les autres. Je me demande si vous voyez cela? Le voyez-vous? Du moment où vous le voyez, vous n'appartenez plus à rien.
44:32 Alors, un instant. Il s'agit donc d'une exigence de sécurité. C'est peut-être une illusion [que de la chercher] dans la superstition, dans un rituel, un dogme, dans une nation, un système économique, dans le totalitarisme, dans... - quel est le mot - dans le confort, la sécurité économique, comme en Amérique, complètement à l'abri, du moins le pensent-ils. Ainsi, le désir de sécurité crée, non seulement l'illusion - car c'est une illusion, n'est-ce pas, que d'appartenir à une tribu, ou que d'appartenir à quelqu'église, c'est chercher la sécurité dans des illusions, dans des commodités, dans un meuble, dans une maison ou dans une personne. Rien de tout cela, si vous observez, ne donne à l'homme la sécurité, sinon, pourquoi ces deux terribles guerres que vous avez subies - vous suivez? Vous voulez la sécurité, mais vous créez des guerres qui détruisent votre propre sécurité.
46:31 Alors, quand vous voyez cette vérité que l'esprit, ou la pensée, a recherché la sécurité dans des illusions, la perception même du fait que vous cherchez la sécurité dans l'illusion, cette perception même suscite en vous l'intelligence - n'est-ce pas? Suivez-vous cela? Est ce que vous suivez cela? S'il vous plaît, ne... à moins que je ne sois parfaitement clair, ne soyez pas d'accord avec moi. J'ai recherché la sécurité dans ma croyance en tant qu'Hindou, avec toutes les superstitions insensées , les dieux, les rituels et toute l'absurdité qui se poursuivent. J'y ai cherché la sécurité - pas moi, mais supposons-le. Cela, s'oppose à un autre groupe de gens qui ont des idées différentes, des dieux différents, des rituels différents, catholiques ou autres. Par conséquent, ces deux éléments s'opposent, ils se tolèrent, mais sont essentiellement antagonistes. Dès lors, il y a conflit entre les deux [éléments] dans lesquels j'ai cherché la sécurité, soit dans l'un, soit dans l'autre -n'est-ce pas? Et je réalise : pardieu, ce sont toutes deux des illusions dans lesquelles j'ai essayé de trouver la sécurité - n'est-ce pas? Et voir qu'il s'agit d'illusions, c'est l'intelligence. C'est comme voir un danger. Un homme aveugle au danger est un idiot, est névrosé, quelque chose ne va pas chez lui. Mais nous n'en voyons pas le danger - n'est-ce pas? Chez l'homme qui voit le danger, l'intelligence opère. Cette intelligence comporte la sécurité absolue. Vous saisissez? Comprenez-vous cela?
49:08 C'est-à-dire que l'esprit, la pensée, a créé diverses formes d'illusions, nationalités, classes sociales, moi et vous, différents dieux, différentes croyances, différents dogmes, différents rituels, les extraordinaires superstitions religieuses qui imprègnent le monde, dans tout cela on a cherché la sécurité. Et on ne voit pas le danger de cette sécurité là, de cette illusion. Lorsqu'on voit le danger, pas comme une idée, mais comme un fait réel, cette intelligence est la forme suprême de la sécurité absolue. N'est-ce pas? Sommes-nous ensemble? Etes-vous intelligent? (rire) Sinon, nous passons à côté. Vous pouvez dire : 'je ne crois en aucune religion, je n'ai pas de croyances, je n'appartiens ni à ceci, ni à cela', mais c'est le 'moi' en fonctionnement qui a créé tout ceci, et vous vous opposez à tout cela au nom d'autre chose, d'une autre croyance, d'une autre idée.
50:51 Ainsi, il existe une sécurité absolue, qui consiste à voir le vrai dans le faux - vous saisissez? Je me demande si vous voyez cela?
51:30 Les émotions sont puissantes. Nos attachements sont puissants. Comment le fait de regarder et de voir réduit-il la force et la puissance de ces émotions?
51:54 Les émotions sont puissantes. Nos attachements sont puissants. Comment le fait de regarder et de voir réduit-il la force et la puissance de ces émotions?
52:10 Bien? Pouvons-nous poursuivre avec cette question? Tenter de contrôler, supprimer, ou sublimer les émotions et les attachements ne réduit en rien le conflit, n'est ce pas? C'est clair? En règle générale, sommes-nous conscients de nos émotions? Sommes-nous conscients de nos attachements, lesquelles émotions sont très fortes, lesquels attachements sont très forts, en sommes-nous conscients? Savez-vous que vous êtes attachés? Allons messieurs, cherchez. Etes-vous fortement attachés? Et vos émotions sont-elles si extraordinairement puissantes qu'elles agissent? Il faut donc d'abord être pleinement conscient, connaître, reconnaître, voir le fait que vos émotions sont fortes. Et, pareillement, savoir, reconnaître que vous êtes attachés. Si tel est le cas, si vous êtes à ce point conscients, qu'arrive-t-il? Comprenez-vous ma question?
54:20 Je suis conscient de mon attachement ou de mes puissantes émotions, haine, jalousie, antagonisme, j'aime, je n'aime pas, j'en suis conscient -n'est-ce pas? L'êtes-vous? S'il vous plaît, nous partageons cela ensemble. Maintenant, est-ce que, du fait de leur force, celles-ci assombrissent, contrôlent mon action? Vous comprenez? J'examine, je regarde, j'observe ces émotions et ces attachements, apparemment très forts, qui font obstacle au penser clair, à l'action claire, au penser sans confusion. Alors, suis-je conscient de celles-ci? Ou est-ce que je les considère comme normales? Comprenez-vous ma question? Disant, 'Oui, j'ai de très fortes émotions, je suis terriblement attaché, mais ça ne fait rien. Cela fait partie de la vie. Tant pis si je lutte, tant pis, si je me querelle avec tout le monde'. Il y a une jolie plaisanterie à ce sujet, mais je ne la raconterai pas ! (rires)
56:08 Alors, en sommes-nous conscients? Maintenant, si vous êtes conscient, qu'arrive-t-il? S'il vous plaît, examinez-vous. Vous êtes attaché. Etes-vous conscient d'être attaché? Simplement conscient. Vous savez que vous êtes attaché à cette personne, ou à ce meuble, ou à une croyance, à un dogme, vous savez, tout ce à quoi vous êtes attaché. Maintenant, quand vous dites que vous êtes conscient, que voulez-vous dire par là? Savoir, reconnaître. Est-ce la pensée qui reconnaît l'attachement? Vous suivez? Vous dites, 'oui, je suis attaché', est-ce l'activité de la pensée qui dit 'je suis attaché' - vous suivez? Accompagnez-moi, s'il vous plaît, encore quelques minutes. Soyez attentif. S'il vous plait, monsieur, restez tranquille.
57:21 Quand vous dites, 'je suis attaché', est-ce une idée? Ou bien est-ce un fait? Le fait n'est pas une idée. Ce microphone, je peux en créer une idée, mais c'est un fait. Je peux le toucher, le voir - n'est-ce pas? Ainsi, mon attachement est-il un concept, une conclusion? Ou bien est-ce un fait que je suis attaché? Voyez-vous la différence? La voyez-vous? S'il vous plaît. Donc, quand vous observez le fait, pas l'idée, pas la conclusion sur ce fait, mais le fait, et vous en êtes conscient, le fait est-il alors différent de vous qui l'observez? Suivez-vous tout ceci? J'espère que vos esprits sont tous alertes? C'est clair , n'est-ce pas? Est-ce que j'observe le fait au travers d'une idée ou d'une conclusion? Ou bien, j'ai entendu quelqu'un dire cela - vous suivez? - et, par conséquent, je regarde, ce qui veut dire que je regarde à travers un écran d'idées. Je ne regarde donc pas le fait.
59:20 Désormains, je regarde le fait. Je ne verbalise pas, je le regarde. Comment est-ce que je le regarde? Comme quelque chose de séparé de moi - vous comprenez? L'attachement, une chose différente de moi? Ou cela fait-il partie de moi? Vous comprenez? Ne vous endormez pas, s'il vous plaît. Si vous voulez dormir, dormez, mais si vous êtes sérieux, encore quelques minutes, voyez ce fait. A savoir que je regarde comme s'il était séparé de moi? Le microphone est séparé de moi, mais l'attachement, les émotions font partie de moi. L'attachement est le 'moi'. Si je n'ai pas d'attachement, il n'y a pas de 'moi'. Donc la conscience de vos émotions et attachements [montre qu'ils] font partie de votre nature, de votre structure, si bien que c'est vous que vous regardez, qu'il n'y a pas de division, pas de dualité telle que moi et l'attachement. Il n'y a que l'attachement, pas le mot, mais le fait, le sentiment, les émotions, les possessions, la posséssivité dans l'attachement. C'est un fait. Donc cela c'est moi.
1:01:32 Et ainsi, que dois-je faire du 'moi'? Vous comprenez? Maintenant, s'il vous plaît, suivez ceci pas à pas. Si vous êtes fatigué ou si vous êtes distrait, soyez distrait, mais reprenez-vous. Donc, quand il y avait division entre moi et l'attachement, je pouvais faire quelque chose à son sujet - n'est-ce pas? Suivez-vous cela? Je pouvais le contrôler, je pouvais dire : 'Non je ne dois pas', ou le réprimer, ou passer mon temps à faire quelque chose à ce sujet - n'est-ce pas? Ce que nous faisons bel et bien. Mais s'il s'agit de moi, que puis-je faire? Patientez. Suivez cela de près. S'il s'agit de moi, que puis-je faire? Je ne peux rien y faire, n'est-ce pas? Je peux seulement observer. Voyez-vous la différence? Avant j'essayais d'y faire quelque chose. Maintenant, je ne peux rien y faire, parce que c'est moi, c'est mon bras, cela fait partie de moi. Donc tout ce que je peux faire c'est d'observer - N'est-ce pas? Ainsi l'observation devient primordiale, pas ce que je peux y faire. Vous voyez la différence?
1:03:09 Donc il y a observation, et non moi qui observe. Il y a seulement observation. Dans cette observation, si je commence à choisir, et à dire : 'je ne dois pas être attaché', je m'en suis déja écarté en considérant que la chose n'est pas moi. Comprenez-vous tout ceci? Alors, dans l'observation, pas de choix, pas de direction, juste l'observation, pure, claire, absolue. Alors, la chose qui est en train d'être observée se dissout. Auparavant, vous y résistiez, vous la contrôliez, vous la réprimiez, vous agissiez à son sujet. A présent, toute l'énergie est concentrée dans cette observation. C'est seulement quand il y a manque d'énergie qu'il y a attachement. Je me demande si vous le voyez? Le voyez-vous?
1:04:31 C'est-à-dire, lorsque l'observation est totale, sans aucune intervention de la pensée, parce que vous êtes en train d'observer, pourquoi la pensée interviendrait-elle? Comprenez-vous ce que je veux dire? Vous ne faites qu'observer la mouche, la chose que vous appelez mouche - l'observez, pas plus. De la même manière observer si totalement vos émotions, vos attachements, que toute l'énergie se trouve rassemblée dans cette observation. Dès lors, il n'y a pas d'attachement. J'ai expliqué très soigneusement... que seuls les inintelligents sont attachés. Seuls les gens qui ne voient pas toutes les implications de l'attachement sont attachés. Et cela se répand dans le monde, c'est le facteur le plus puissant au monde, et nous en sommes captifs. Mais quand vous commencez à examiner, à regarder cela de près, alors vous n'en êtes plus prisonnier, donc vous ne dissipez plus d'énergie dans une chose qui n'a naturellement, aucun sens. Ainsi votre énergie étant complètement centrée dans l'observation, il y a, par conséquent, totale dissipation de l'attachement. Essayez, faites-le, et vous découvrirez. Mais il faut avancer pas à pas, ne pas sauter d'une chose à l'autre, il faut examiner la chose de très, très près, pour que votre esprit soit absolument clair au cours de l'observation. N'est-ce pas? Seuls les inattentifs se jettent de la falaise. Dès l'instant où vous êtes conscient du danger, écartez-vous. L'attachement est un danger, parce qu'il engendre la peur, l'anxiété, la haine, la jalousie : être possédé et désirer ne pas l'être, tout cela, c'est un redoutable danger. Et quand vous voyez le danger, vous agissez, non que ce soit vous qui agissiez - il y a action.
1:07:57 Pourquoi l'esprit accepte-t-il si facilement des réponses superficielles à des problèmes si profondément ressentis?
1:08:09 Pourquoi l'esprit accepte-t-il si facilement des réponses superficielles à des problèmes si profondément ressentis?
1:08:24 L'auteur de la question dit : pourquoi est-ce que j'accepte une explication superficielle alors qu'il s'agit d'un problème profond? Vous comprenez? Pourquoi est-ce que je vis dans les mots, voilà le vrai problème. Vous comprenez? Pourquoi les mots sont-ils devenus si colossalement importants? Non? Regardez, je souffre, je passe par les pires angoisses. Et vous arrivez et vous me donnez des explications dans lesquelles je cherche un réconfort. Dieu existe, la réincarnation existe, il ya ceci, il y a cela, il y a autre chose. Alors j'accepte le mot parce qu'il me donne du réconfort. L'explication me réconforte, la croyance me réconforte quand je suis dans l'angoisse, dans l'anxiété. C'est pourquoi les explications des philosophes, des analystes, des psychologues, des prêtres, des instructeurs de yoga, les explications sont ce par quoi nous vivons, ce qui veut dire que nos vies sont de seconde main. Nous sommes des gens de seconde main, et nous nous satisfaisons de ça. Vous utilisez le mot 'Dieu' devant un catholique ou un homme qui croit en Jésus - vous suivez? - le mot, l'image, dont le mot est un symbole, l'image est un symbole. Ainsi, les symboles deviennent extraordinairement importants, comme le drapeau. Oh, messieurs, vous n'affrontez pas tout cela.
1:10:45 Pourquoi l'esprit agit-il de la sorte? Est-ce parce que nous lisons énormément, sur ce que d'autres gens ont dit, vous comprenez? Nous écoutons ce que d'autres ont dit, nous allons au cinéma et que voyons nous - les autres? Toujours quelqu'un d'autre, là bas, me disant quoi faire. Ainsi, mon esprit s'en trouve altéré. Ainsi, je vis toujours une vie de seconde main. Grands dieux ! Vous comprenez messieurs?
1:11:52 Et nous ne nous sommes jamais interrogés : comment être ma propre lumière? Vous comprenez? Pas la lumière de quelqu'un d'autre, y compris Jésus, Bouddha ou quiconque. Puis-je être ma propre lumière? Ce qui veut dire aucune ombre. Vous comprenez? Parce qu'être sa propre lumière veut dire qu'elle ne peut jamais être éteinte par des artifices, quels qu'ils soient, par les circonstances, par la souffrance, par les accidents et les incidents - une lumière. Peut-on l'être à soi-même? Il n'est possible d'être cela que quand votre esprit n'a plus besoin de stimulation, du fait qu'il est si pleinement éveillé. Mais la plupart d'entre-nous avons besoin de stimulations, parce que, pour la plupart, nous sommes endormis. Nous sommes endormis parce que nous nous sommes laissés endormir par tous les philosophes, tous les saints, par tous les dieux, leurs prêtres et les politiciens -n'est-ce pas? On nous a endormis. Et nous ne savons pas que nous dormons, nous pensons que c'est normal. Donc un homme qui veut être sa propre lumière doit être libre de tout cela. Et la lumière à soi-même ne peut advenir qu'en l'absence du moi. Dès lors, cette lumière est la lumière éternelle, immortelle, immesurable. Voilà messieurs.
1:14:14 Pourrions-nous poursuivre avec ces questions plutôt qu'avec des dialogues, des discussions?
1:14:20 Auditoire: oui.

K: C'est ce que je pensais ! Je fais tout le travail et vous... J'espère que non.