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BR83Q1 - 1re session de questions-réponses
Brockwood Park, Angleterre
30 août 1983



0:49 Krishnamurti: I’d wish that we could have a dialogue together. A conversation between you and the speaker. But with such a large group it’s not possible. To have a dialogue, one must be equally keen to find out, earnest enough to go into matters that are serious. To have a good dialogue between two people is quite exciting, if you’ve ever done it. Because then both of us are challenging each other, questioning each other, and there’s a certain hesitation, friendship, and an inquiry into it deeply. But as that is not possible – I wish it were – that you as a single person, and I here, not on a platform, thank god, in a quiet room, sitting, talking over these things. I wish that could be done, but it cannot be. So we resort to some kind of question and answer, again that becomes rather superficial, and it loses the vitality, the energy, the quality of real communication, as in a dialogue. So we’ll go into these questions. There are several of them. I don’t know – a hundred or so. And they cannot be answered, all those. It would take several days, and I’m sure you wouldn’t like that, to come here every day for the next 2 or 3 weeks, and I wouldn’t either, because I have other things to do. K:J'aurais aimé que nous ayons un dialogue ensemble. Une conversation entre vous et l'orateur. Mais avec un groupe si conséquent ce n'est pas possible. Il faut, pour avoir un dialogue, être à la fois désireux de trouver et suffisamment appliqué pour approfondir des sujets sérieux. Avoir un bon dialogue entre deux persdonnes c'est tout à fait passionnant, s'il vous est arrivé de le faire. car les deux participants se défient, se mettent mutuellement en question une certaine hésitation, une amitié, et une profonde recherche s'établissent. Mais ce n'est pas possible - j'aurais aimé que ce le soit que seul à seul, vous et moi (pas sur une estrade, dieu préserve) mais assis dans une pièce calme, parlions de ces choses. J'aimerais que ce soit possible, mais ce ne l'est pas. Alors, nous recourons à une forme de question-réponse ce qui, là encore, devient assez superficiel, perdant la vitalité l'énergie, la qualité d'une vraie communication que l'on trouve dans le dialogue. Nous allons donc aborder ces questions. Il y en a plusieurs. Combien, je l'ignore... environ une centaine. Et il est impossible de répondre à toutes. Cela prendrait plusieurs jours, et je suis sûr que vous n'aimeriez pas venir ici tous les jours pendant les 2 ou 3 semaines à venir et moi non plus, car j'ai d'autres choses à faire. Nous devons aborder ces questions.
3:42 We have to go into these questions. First of all, if one may ask most respectfully, from whom do you expect the answers? Tout d'abord, avec tout le respect que je vous dois, permettez-moi de vous demander de qui attendez-vous les réponses?
4:03 It is good to question, not only the speaker or to question your friends, your wives and your husbands, question, doubt, enquire, to be sceptical. And when one puts a question, which is a challenge, to whom or from whom do you expect that challenge to be answered? Is it a challenge to oneself? Or are you challenging the speaker? There is a great deal of difference: when you are putting the question to yourself, to oneself, then you are really probing into it, putting your teeth into it. And if one is earnest and really deeply concerned, then the answers can only be found in the question. The answer is not, if one may point out, separate from the question, it is not somewhere the answer is, and the question is somewhere else. So we are saying that in the very questioning is the answer. I hope we understand that. Il est bon de poser des questions, non seulement à l'orateur, mais à vos amis vos conjoints, questionner, douter chercher, être sceptique. Et quand on pose une question, c'est-à-dire un défi à qui, ou de qui attend-on que ce défi soit relevé? Est-ce un défi qu'on se lance à soi-même? Ou lancez-vous le défi à l'orateur? C'est très différent: quand on se met soi-même au défi on s'engage vraiment dans la recherche, on y mord à pleines dents. Et si l'on est sérieux, et vraiment profondément intéressé les réponses ne peuvent alors être trouvées que dans la question. S'il nous est permis de le souligner la réponse n'est pas distincte de la question elle se situe là où se trouve la question et non ailleurs. Nous disons donc que c'est dans le questionnement lui-même que gît la réponse. J'espère que nous comprenons cela. Nous allons donc nous pencher ensemble sur ces questions.
5:58 So we are together going to enquire into these questions. And in enquiring together we will find the answer. It is not that the speaker is going to answer, like a politician, he has got all kinds of answers, but here we are together enquiring into these questions. The question is far more important, is it not, than the answer? Why do I put a question to myself, or to the world, or to my friend? If I put a question rather superficially, the answer will inevitably be superficial, because my question is really not very important, to myself or to the world. But if I put a question and try to find the nature, what lies behind the question, then I am opening the question. It is like digging in a well – the more you dig, the more water. So we are together, if I may point out again, we are going together to go into these questions. Is that all right? Et au cours de cette recherche commune nous trouverons la réponse. Il ne s'agit pas que l'orateur réponde comme le fait un politicien, qui a toutes sortes de réponses alors qu'ici, nous allons étudier ensemble ces questions. La question est bien plus importante que la réponse, n'est-ce pas? Pourquoi devrais-je poser une question, à moi-même, au monde, ou à mon ami? Si je pose une question plutôt superficiellement la réponse sera inévitablement superficielle, car ma question n'est vraiment pas très importante, ni pour moi, ni pour le monde. Mais si je pose une question, et tente de trouver la nature de ce qui se cache derrière cette question, j'ouvre alors celle-ci. C'est comme si l'on creusait un puits, plus on creuse, plus il y a d'eau. Ensemble donc, s'il m'est permis de le souligner à nouveau nous allons aborder ces questions de concert. Cela vous va?
7:47 1st QUESTION: How do you know what you are saying is true? 1° QUESTION: comment savez-vous que ce que vous dites est vrai?
8:08 Why do you ask me that question? Isn’t it true that as long as there is national division, economic division, racial division, religious division, there must be conflict. That is a fact. Right? Would you accept that? So it is not what I say to be true, but the fact itself. Facts themselves show what the truth is. As we talked the other day about relationship: as long as there is this separation between two human beings, psychologically, there must be conflict. That is a fact. It is not what I say – how do I know what I say is true – but it is a fact that as long as I am ambitious and pursuing my particular form of pleasure, particular fulfilment, and my wife or husband, or girlfriend does the same, we must inevitably end up in conflict. That is a fact. So it is not, how do I know what truth is. First of all, let us look at facts. Pourquoi me posez-vous cette question? N'est-il pas vrai que tant qu'existe une division nationale, économique raciale, religieuse, il y a inévitablement conflit? C'est un fait. N'est-ce pas? L'admettriez-vous? Ce n'est donc pas ce que je dis qui est vrai, mais le fait lui-même. Les fait eux-mêmes démontrent ce qui est vrai. Comme nous le disions l'autre jour à propos de la relation: aussi longtemps qu'existe cette séparation entre deux êtres humains psychologiquement, il y a inévitablement conflit. C'est là un fait. "Comment sais-je que ce que je dis est vrai" Ce n'est pas ce que je dis mais il est un fait que tant que je suis ambitieux et tant que je recherche mon propre plaisir, mon propre accomplissement et tant que ma femme ou mon mari, ou ma petite amie en font de même nous aboutissons inévitablement au conflit. C'est un fait. Il ne s'agit donc pas de "comment sais-je ce qui est vrai". Commençons par regarder les faits.
9:58 We are greatly prejudiced people. We have a great many prejudices. We have cultivated them, strengthened them by public opinion and so on, that our prejudices prevent understanding other people. Right? That is a fact. So can one be free of prejudices, free of certain opinions which become so very strong in our lives. And the question then arises: how is it possible for human beings to be free of prejudices? That we can discuss. That we can have a conversation, a dialogue, and say, look, I have prejudices, suppose I have them, and you have them, and so these prejudices, whether they are idealistic prejudices, capitalist prejudices, totalitarian prejudices, religious prejudices, they divide people. Right? This is a simple fact. And where there is division there must be conflict – the Arab and the Jew, the Islamic world and the rest of the world, those who are terribly bigoted and those who are not, must be in conflict. It is a fact. I have nothing to do with it. It isn’t how do I know what I am saying is true, we are just facing facts. Nous sommes des gens pleins de préjugés. Nous avons énormément de préjugés. Nous les avons cultivés, renforcés par le biais de l'opinion publique, etc au point que nos préjugés nous empêchent de comprendre les autres. N'est-ce pas? C'est un fait. Alors, peut-on être libre de ses préjugés? libre de certaines opinions qui ont pris tant de force dans nos vies? Et se pose alors la question suivante: comment les êtres humains peuvent-ils être libres de préjugés? Nous pouvons en discuter avoir une conversation, un dialogue, et dire: voyons, j'ai des préjugés supposons que j'en aie, et que vous en ayez, tous ces préjugés qu'il s'agisse de préjugés idéalistes, capitalistes totalitaires ou religieux, ces préjugés divisent les gens. N'est-ce pas? C'est un fait tout simple. Et là où il y a division, il y a inévitablement conflit entre l'Arabe et le Juif, le monde islamique et le reste du monde les hyper fanatiques et ceux qui ne le sont pas sont inévitablement en conflit. C'est un fait. Je n'y puis rien. Il ne s'agit pas de "comment sais-je que je ce que je dis est vrai", nous ne faisons que confronter des faits.
12:22 Now what is a fact? What do you think is a fact? That which has happened before – an incident, a car accident – that is a fact. Or what is happening now, sitting here, is a fact. But what will happen in the future may not be a fact. So fact implies that which has happened before: yesterday, walking along the lane, I met a viper, I saw it, it didn’t bite me. That is a fact. And what is happening now, what I am thinking, what I am doing now, is a fact. And what I will do may not be a fact. It might happen, or might not happen. So if we are clear on what is a fact, and then what is an idea? You understand? Is an idea a fact? And the word ‘idea’, the Greek, and so on, Latin, means to observe. The root meaning of that word ‘idea’ is to observe, to perceive, to see. What we do is see a fact and make an abstraction of it and then pursue the idea. Which means there is always the fact and a conclusion from the fact, and pursue the fact, the conclusion, not the understanding of the fact. Am I making myself clear? Alors, qu'est-ce qu'un fait? Qu'est-ce pour vous qu'un fait? Ce qui s'est produit avant, un incident, un accident de voiture, c'est un fait. Ou ce qui a lieu maintenant, assis ici, c'est un fait. Mais ce qui va se produire à l'avenir pourrait ne pas être un fait. Donc le fait implique ce qui s'est produit auparavant: hier, marchant sur le chemin, j'ai rencontré une vipère, elle ne m'a pas mordu. C'est là un fait Et ce qui a lieu en ce moment, ce que je pense, ce que je fais, est un fait. Et ce que je vais faire pourrait ne pas être un fait. Cela pourrait avoir lieu ou pas. Sommes-nous donc clair sur ce qu'est un fait, et puis sur ce qu'est une idée? Vous comprenez? Une idée est-elle un fait? Et le mot "idée", du grec etc., du latin, signifie observer. La racine étymologique de ce mot "idée" est observer, percevoir, voir. Ce que nous voyons est un fait, dont nous fabriquons une abstraction et nous poursuivons alors l'idée. Ce qui signifie qu'il y a toujours le fait et une conclusion tirée du fait et la poursuite du fait, la conclusion, sans que le fait soit compris. Est-ce que je suis clair?
15:05 So please, it is not how do you know what you are saying is true, the speaker is merely pointing out facts. Those facts are not personal. If I say I am a Hindu and I stick to it, that is a fact. Whether it is an illusion, whether it is some kind of superstitious sentimental nonsense, that also is fact. You understand? Fact can be an illusion, or actual. But most of us live with illusions. I am an Indian – that is an illusion. And you are, if I may most gently point out, you are British – that is also an illusion. This tribal insular worship is destroying the world. That is a fact. As long as I am an Arab and you are something else, I’m going to destroy you because I believe by destroying you I will go to heaven. Right? That is an illusion which they have accepted as a fact, and for that illusion they are willing to fight and kill, and destroy. Right? So can we always deal with facts? I am asking: can we always be with facts? Not translate the facts according to my prejudice, according to my belief, according to my neurotic illusions, however noble they are, can I look at these facts and understand what those facts are saying? Suppose I had an accident in a car. Can I look at that fact that I was rather careless, driving too fast, not paying complete attention to what I was doing, because I was talking to my friend next to me – that is a fact. But I then say, ‘No, it is your fault’ – you know, ‘the other fellow is a fool!’ Alors je vous en prie, pas de "comment savez-vous que vous dites la vérité" l'orateur se contente de vous indiquer des faits. Ces faits n'ont rien de personnel. Si j'affirme avec insistance être un Hindou, c'est un fait. Qu'il s'agisse d'une illusion, d'une sorte de bêtise sentimentalo-superstitieuse, cela aussi est un fait. Vous comprenez? Un fait peut-être illusoire ou réel. Mais la plupart d'entre nous vit dans des illusions. Je suis un Indien: c'est une illusion. Et, si je puis le souligner avec grande douceur vous êtes Britannique: cela aussi est une illusion. Cette adulation insulaire est en train de détruire le monde. C'est là un fait. Tant que je suis un Arabe et vous autre chose, je vais vous détruire car je crois qu'en vous détruisant je vais gagner le paradis... N'est-ce pas? C'est là une illusion qui a été admise comme un fait et ils sont prêts à se battre, à tuer et à détruire pour cette illusion. N'est-ce pas? Alors, pouvons-nous toujours nous en tenir aux faits? Je demande: pouvons-nous toujours être avec les faits? Et non traduire les faits selon mon préjugé, ma croyance selon mes illusions névrotiques, si nobles soient-elles puis-je regarder tous ces faits et comprendre ce qu'ils me disent? Supposons que j'ai eu un accident de voiture. Puis-je regarder ce fait que j'étais assez imprudent, conduisant trop vite sans prêter une attention totale à ce que je faisais car je parlais à mon ami assis à coté de moi - c'est là un fait. Mais je dis "non, c'est de votre faute" - vous savez, "l'autre est un imbécile!" Alors, il est un fait que nous avons des idéaux.
18:27 Now, it is a fact that we have ideals. Right? Don’t you all have ideals? No? I wish we could have a dialogue, friendly, talk to each other. Don’t you have ideals? I am afraid you do. Ideals. What are those ideals? Are they facts? The ideal that we must live peacefully. Right? The ideal that we must be – whatever it is, non-violent, or the ideals of a communist, which are drawn from historical study, but those studies are prejudiced by my conditioning. So why do we have ideals at all? I know this is a dangerous thing to say because most of us live with these extraordinary ideals. We’re questioning, please I’m not saying you should or should not have ideals. I am saying, why do we have ideals, faiths, beliefs, as a Christian, as a Buddhist, as a Hindu, I am an American, you are British, you know, all the rest of it – why? Is it our brain is incapable of living without any illusion? What do you say to that? Is my brain capable, strong, vital to understand things as they are and not create a future ideal? Ideal is non-existent. Right? All Christians and all religious people believe that you must not kill. Right? And probably the Christians have killed more than anybody else. Right? And the British. And the Islamic world have killed more – not so many as the Christians. And probably the Buddhists and the Hindus come on a lower scale because they are barbarians, they are uncivilised people. And so it goes on. And we know that ideals of every kind, faith, belief, divide people. That is a fact. N'est-ce pas? N'avez-vous pas tous des idéaux? Non? Si nous pouvions avoir un dialogue amical, nous parler les uns aux autres. N'avez-vous pas des idéaux? Je crains que oui. Des ideaux. Et que sont ces idéaux? Sont-ils des faits? L'ideal qu'il nous faut vivre en paix. N'est-ce pas? L'ideal qu'il nous faut être - voyons - non violents ou les ideaux d'un communiste, tirés d'études historiques mais ces études sont orientées par mon conditionnement. Alors, pourquoi avons-nous des ideaux, quels qu'ils soient? Je sais qu'il est dangereux de dire cela car la plupart d'entre nous vit avec ces idéaux extraordinaires. Nous posons la question, je ne dis pas qu'il faut ou non avoir des idéaux. Je dis: pourquoi avons-nous des idéaux, des croyances, en tant que Chrétien que Bouddhiste, qu'Hindou, Je suis un Américain vous êtes un Britannique, vous savez, tout ce qui s'en suit - pourquoi? Notre cerveau est-il incapable de vivre sans la moindre illusion? Que dites-vous à cela? L'idéal n'a pas d'existence. N'est-ce pas? Tous les Chrétiens et gens religieux croient qu'il ne faut pas tuer. N'est-ce pas? Et les Chrétiens ont probablement tué plus que quiconque. N'est-ce pas? Ainsi que les Britanniques. Et le monde islamique encore davantage - pas autant que les Chrétiens. Et les Bouddhistes et les Hindous probablement à une échelle moindre. car ce sont des barbares, des gens non civilisés. Et donc cela continue. Et nous savons que tout idéal, toute foi, toute croyance, divisent les gens. C'est un fait. Alors, pouvons-nous être libres d'idéaux, de foi, d'identification à un groupe
22:04 So, can we be free of ideals, of faith, of being identified with one group and against another group, which identifies with another group? You follow? Be free of all this. Could we? Or is that impossible? If we could have a dialogue about this, then we would exchange yes, it is possible, it is not possible, why is it not possible – you understand? Could we do that now? To have a free mind, free brain, that is not cluttered up with a lot of rubbish, a lot of illusions. Is that possible? And some of you may say, no, it is not possible because I can’t live without my beliefs. I must have my ideals, my faith, otherwise I am lost. With your faiths, with your beliefs, ideals you are already lost. That is a fact. You are very lost people. But whereas if we could have a dialogue, conversation, and say, why do I cling to my particular prejudice, particular ideal, and so on, why have I identified myself with them? Why do I identify myself with anything? You follow? Push it. Push it deeply to find out why we do all these things. Why we have allowed ourselves to be programmed. Why are we afraid of public opinion, and so on. s'opposant à un autre groupe, qui s'identifie à un autre groupe? Vous comprenez? Etre libre de tout cela. Le pourrions-nous? Ou est-ce impossible? Si nous pouvions avoir un dialogue à ce sujet, nous pourrions alors discuter dire oui, c'est possible, ou ce ne l'est pas, pourquoi ce n'est pas possible vous comprenez? Pourrions-nous faire cela maintenant? Afin d'avoir un esprit libre, un cerveau libre qui ne soit pas encombré de tout un fatra, d'un tas d'illusions. Est-ce possible? Et certains d'entre vous diront peut-être non ce n'est pas possible, je ne puis vivre sans mes croyances. Il me faut mes idéaux, ma foi, sinon je suis perdu vous êtes déjà perdus avec vos fois, vos croyances. C'est un fait. Vous êtes des gens bien perdus. Alors que si nous pouvions avoir un dialogue, une conversation, et dire pourquoi est-ce que je me cramponne à mon propre préjugé, mon idéal, etc pourquoi m'y suis-je identifié? Pourquoi m'identifier à quoi que ce soit? Vous suivez? Creusez cela. Creusez le profondément afin de découvrir pourquoi nous faisons tout cela. Pourquoi nous sommes-nous permis d'être programmés? Pourquoi avons nous peur de l'opinion publique, etc., etc., Donc la question "comment savez-vous que ce que vous dites est vrai?"
24:40 So the question: how do you know what you are saying is true? I am afraid it has very little meaning. Truth is not something that is mysterious, truth is where you are. From there we can begin. Truth is I am angry, I am jealous, I am aggressive, I quarrel. That is a fact. So one must begin, if one may most respectfully point out, where one is. That is why it is important to know oneself, to have complete knowledge of oneself, not from others, not from psychologists, brain specialists, and so on, but to know what you are. Because you are the story of mankind. Do you understand all this? If you know how to read that book, which is yourself, then you know all the activities and the brutalities and the stupidities of mankind because you are the rest of the world. Right? Is that question clear? ne me paraît pas signifier grand chose. La vérité n'est pas une chose mystérieuse, elle est là où vous vous trouvez. Nous pouvons commencer à partir de là. La vérité est que je suis coléreux, jaloux, agressif, querelleur. C'est là un fait. Donc, avec tout le respect que je vous dois, il faut commencer là où on est. C'est pourquoi il est important de se connaître d'avoir une connaissance complète de soi, qui ne vienne pas des autres de psychologues, de spécialistes du cerveau, etc., mais savoir ce qu'on est. Car vous êtes l'histoire de l'humanité. Comprenez-vous tout ceci? Si vous savez lire ce livre de vous-même vous connaissez alors toutes les activités, les brutalités et les stupidités de l'humanité, car vous êtes le restant du monde. N'est-ce pas? Cette question est-elle claire? 2ème QUESTION: le désir est-il un trait fondamental des êtres humains?
26:23 2nd QUESTION: Is desire something fundamental in human beings? Without desire could we function in this world at all? Pourrions-nous fonctionner dans ce monde sans désir?

K:Voulez-vous que nous parlions de cela?
26:55 Could we talk about this? Have a conversation: what is desire, why desire has become so important in our lives, and why desire dominates, and why desire changes its object from year to year. Right? You understand? Que nous ayons une conversation sur qu'est ce que le désir pourquoi le désir a-t-il pris tant d'importance dans nos vies, et pourquoi le désir domine-t-il, et pourquoi change-t-il d'objet d'année en année. N'est-ce pas? Vous comprenez?
27:25 Why? And all the various monks throughout the world, they are supposed to be serious people, dedicated, committed, they suppress their desires, they are tortured by their desires. Right? They may worship whatever symbol, whatever person, but desire is there burning like a fire. Right? This is a common fact. And to understand the whole nature of desire, one must go into it very, very carefully. Let’s talk about it together, shall we? Join me, please. Why have human beings yielded to desire to do everything that they wanted to do, on one side, and there are other human beings who say you must suppress desire? You understand this? The monks, the sanyasis of India, and the Buddhist monks, all say you must control your desire, or transform your desire to god. Do you understand all this? Turn your desire to the worship of your saviour, turn this desire that is so strong, take vows against it, vows of celibacy, vows of silence, vows of one meal a day. You understand? Have you ever been in a monastery? No? I was in one for some time for fun. And I watched, I listened, slept there, did the things they did. It was really a cruel affair. Take a vow of silence and never speak again – you understand what it means? Never look at a woman. Do you understand all this? Never look at the sky, the beauty of trees, the solitary tree in a field, never communicate what you are feeling to another. Do you understand all this? In the name of service, in the name of god, human beings have tortured themselves to find illumination, to find enlightenment, to find something or other, heaven. And that is a tremendously torturing affair. And desire is at the root of all this. Right? I wonder if you understand all this. Pourquoi? Et tous les moines du monde sont présumés être des gens sérieux, dévoués, engagés ils répriment leurs désirs, et sont torturés par leurs désirs. N'est-ce pas? Ils ont beau vénérer un certain symbole, une certaine personne leur désir est pourtant là, aussi brûlant que du feu. N'est-ce pas? C'est un fait courant. Et si l'on veut comprendre toute la nature du désir il faut l'aborder très, très attentivement. Parlons-en ensemble, d'accord? Joignez-vous à moi, s'il vous plaît. Pourquoi les êtres humains ont-ils succombé au désir pour faire tout ce qu'ils veulent, d'un côté alors que d'autres êtres humains disent qu'il faut réprimer le désir? Vous comprenez ceci? En Inde les moines, les sanyasis, et les moines Bouddhistes disent tous qu'il faut maîtriser son désir, ou remettre celui-ci à dieu. Comprenez-vous tout ceci? Convertissez votre désir en vénération pour votre sauveur convertissez ce désir si puissant, prononcez des voeux contre lui voeux de célibat, voeux de silence, de ne prendre qu'un seul repas par jour. Vous comprenez? Vous êtes-vous jamais rendus dans un monastère? Non? Je m'y suis trouvé, une fois, pour le plaisir. Et j'ai observé, écouté, j'y ai dormi, faisant comme les autres. C'était quelque chose d'assez cruel. Faire voeu de silence et ne plus jamais parler comprenez-vous ce que cela implique? Ne jamais regarder une femme. Comprenez-vous tout ceci? Ne jamais contempler le ciel, la beauté de l'arbre solitaire dans un champ ne jamais communiquer son ressenti à un autre. Comprenez-vous tout ceci? Au nom du service, au nom de dieu les êtres humains se sont torturés pour trouver l'illumination pour trouver une chose ou une autre, le paradis. Et c'est là une véritable torture. Et le désir se trouve à la racine de tout ceci. N'est-ce pas? Je me demande si vous comprenez tout ceci. En Inde, en Occident et en Extrême Orient, les êtres humains
31:55 Human beings in India, in the West, and the Far East, they have done everything to suppress this flame. I once met a man, an Indian, highly educated, he had been to the West, talked excellent English, very learned, and yet he had taken a vow never to enter into a married couple’s house. Please, you may laugh at it. Because he said sex is an abomination; and when he said it is an abomination, you could feel the tortures he had been through. You understand all this? Does it mean anything to you, all this? ont tout fait pour réprimer cette flamme. Une fois, j'ai rencontré un Indien très cultivé, il s'était rendu en Occident parlait un excellent anglais, il était très érudit et pourtant il avait fait le voeu de ne jamais entrer dans la maison d'un couple marié. Vous pouvez en rire. Car, disait-il, le sexe est une abomination; et pendant qu'il disait cela vous pouviez sentir les tortures qu'il s'était infligées. Vous comprenez tout ceci? Cela signifie-t-il quelque chose pour vous, tout ceci? Il s'agit donc d'approfondir cette question: qu'est-ce que le désir?
33:17 So to go into this question: what is desire? Why are there these two elements in life: the suppression, the control, and the other side to do what you want. There are the gurus who say do what you want, god will bless you, and of course, they are very, very popular. And thousands go, offer everything they have, you know all that is happening in the world. So we must go into this question: what is desire and whether it is the fundamental urge of life, of living. Is this clear, up to now? Pourquoi y a-t-il dans la vie les deux éléments suivants d'une part la répression, la maîtrise, et de l'autre, faire ce que l'on veut. Il y a les gourous qui disent: faites ce que vous voulez dieu vous bénira, et bien sûr, ils sont très, très populaires. Et des milliers de gens vont les trouver, faisant don de tout ce qu'ils ont vous savez bien, tout ce qui se passe dans le monde. Il nous faut donc aborder la question suivante: qu'est-ce que le désir, est-il la motivation fondamentale de la vie, du "vivre"? Est-ce clair, jusqu'ici? Alors, allons-y.
34:32 So let’s go into it. What is desire? You understand? We expanded desire, what is taking place in the world, night clubs, sex, free sex, do what you want to do, gurus help you do what you want to do, it releases all your inhibitions. Counter groups – you know? God, this world is mad, all right! But they never ask the question, apparently – I may be mistaken: what is the nature of desire? What is that entity that controls desire? You understand? The urge to have something, to possess something, and the entity that says, ‘Don’t’. Right? There is this battle going on: one desire opposing another desire. Right? Are we together in this? We are having a conversation, I am not making a sermon. We are having a dialogue together. Which is: why is there in human beings this dual process going on, opposite processes – wanting and not wanting, suppressing and letting go? You understand my question? Why is there this contradiction in us? Does the contradiction exist because we are not facing facts? Facts have no contradiction, it is a fact. I wonder if you understand? I am angry. That is a fact. I am violent. I am jealous, greedy. That is a fact. But when I say, ‘I am violent’, there is immediately an idea I must not be violent. Right? And I must not be violent becomes the ideal, which is non-violence. So there is a battle between violence, which I am, and trying to be non-violent. Why have we done this? The non-violence is non-fact. I know, it is a fashion, brought about through Tolstoy, in India and so on, that we must all be non-violent. Whereas we are actually violent human beings. Would you admit that? Therefore why do we have its opposite? You understand? Is that an escape from fact? And if it is an escape from fact, why do we escape? Is it because we do not know how to deal with the fact? I escape from something because I don’t know what to do about it, but if I knew what to do, I can deal with it. Qu'est-ce que le désir? Vous comprenez? Nous avons développé le désir, c'est ce qui a lieu dans le monde, les boîtes de nuit, le sexe la sexualité libérée, faites ce qui vous plaît, les gourous vous y aideront cela libère toutes vos inhibitions. Les groupes de rencontre - vous savez? Dieu que ce monde est fou! Mais ils ne posent jamais cette question, semble-t-il (je puis me tromper): quelle est la nature du désir? Quelle est cette entité qui maîtrise le désir? Vous comprenez? L'ardent désir d'avoir, de posséder quelque chose et l'entité qui dit: "il ne faut pas". N'est-ce pas? Il y a cette lutte qui se poursuit: un désir s'opposant à un autre. N'est ce pas? Sommes-nous ensemble ici? Nous avons une conversation, je ne fais pas un sermon. Nous avons un dialogue ensemble. A savoir: pourquoi ce processus contradictoire a-t-il lieu chez l'homme des processus opposés, vouloir et ne pas vouloir, réprimer et lâcher prise? Comprenez-vous ma question? Pourquoi y a-t-il en nous cette contradiction? La contradiction existe-t-elle parce que nous ne faisons pas face aux faits? Les faits n'ont pas de contradiction, un fait est un fait. Je me demande si vous comprenez? Je suis en colère. C'est un fait. Je suis violent. Je suis jaloux, avide. C'est un fait Mais quand je dis: "je suis violent" l'idée que je ne dois pas être violent naît aussitôt. N'est-ce pas? Et "je ne dois pas être violent" devient l'idéal, celui de la non-violence. Il y a donc lutte entre la violence c'est à dire ce que je suis, et la tentative d'être non-violent. Pourquoi avons-nous fait cela? La non-violence est un non fait. Je sais que c'est une mode en Inde, suscitée par Tolstoï, etc selon laquelle nous devons tous être non-violents. Alors que nous sommes en fait des êtres humains violents. Admettriez-vous cela? Alors, pourquoi avons-nous des opposés? Vous comprenez? Est-ce une fuite devant le fait? Et si c'est le cas, pourquoi fuyons-nous? Est-ce parce que nous ne savons pas comment traiter le fait? Je fuis devant quelque chose, car je ne sais pas qu'en faire mais si je savais ce qu'il faut en faire, je pourrais le traiter. Alors, découvrons - oh, cela prend trop de temps!
38:47 So let’s find out – oh, that takes too long! I will go into it. Let’s find out how to deal with the fact only, not with its opposite. I am violent. And I have no opposite. Because that is non-fact, that has no validity at all. What has validity, what is truth, what is a fact, is I am violent. Right? And what does violence mean? Not only to do harm to another, throw a bomb, and all the rest of things that are going on in the world, it also means comparison. Right? When I compare myself with you, who are clever, bright, noble and all the rest of it, then what takes place when I am comparing with you? Through comparison I make myself dull. Right? I wonder if you follow all this? Is this too much? Why do we compare? Of course, you have to compare, if you have the money, between two cars or between dresses and so on, that is inevitable. But why do I psychologically compare myself with anybody? Is it because I do not know how to deal with myself? You understand? When you say to a boy, you must be like your elder brother, as most parents do, what happens to that boy, who is B? When you are comparing B with A, what happens to B? Have you ever thought about it? I have two sons, A and B – or two girls, whatever it is. I’m comparing A, the youngest boy, to the older, and say, ‘You must be like him’. What does that do to A? You understand? When I say you must be like B, what happens to A? Then he is imitating, conforming. You have set a pattern and this comparison is a form of violence. Right? I wonder if you see that. No? So imitation is violence. You have to go into this, all the subtleties of it. Allons-y. Voyons comment on peut ne traiter que le fait, et pas son opposé. Je suis violent. Et je n'ai pas d'opposé car c'est un non fait qui n'a aucune valeur. Ce qui est valable, qui est vrai, qui est un fait, c'est que je suis violent. N'est-ce pas? Et que signifie la violence? Ce n'est pas seulement nuire à autrui, jeter une bombe, et toutes ces choses qui ont lieu dans le monde, mais c'est aussi la comparaison. N'est-ce pas? Quand je me compare à vous qui êtes habile, brillant, noble, etc qu'est ce qui a lieu quand je me compare à vous? La comparaison me diminue. N'est ce pas? Je me demande si vous suivez tout ceci? Est-ce trop pour vous? Pourquoi comparons-nous? Bien entendu, si l'on a les moyens, il faut bien comparer deux voitures ou deux robes, etc., là c'est inévitable. Mais psychologiquement, pourquoi devrais-je me comparer à qui que ce soit? Est-ce parce que je ne sais pas comment agir sur moi-même? Vous comprenez? Quand vous dites à un garçon: "tu dois être comme ton frère aîné" comme le fait la plupart des parents, qu'arrive-t-il à ce garçon, mettons B? Quand vous comparez B à A, qu'arrive-t-il à B? Y avez-vous jamais pensé? J'ai deux fils, A et B - ou deux filles, peu importe. Je compare A, le plus jeune, à l'aîné, et lui dis: "tu dois être comme lui". Qu'est-ce que cela fait à A? Vous comprenez? Quand je dis: "tu dois être comme B", qu'arrive-t-il à A? Il se met à imiter, à se conformer. Vous avez établi un schéma, et cette comparaison est une forme de violence. N'est-ce pas? Je me demande si vous le voyez? Non? Imitation égale donc violence. Il faut approfondir ceci, toute la subtilité de la chose. Ainsi, quand vous regardez la violence elle s'ouvre de plus en plus
42:44 So when you look at violence, it opens itself more and more what the content of that word is, and it reveals most extraordinary things. But if you are pursuing non-violence, which is illusory, which is non-factual, it has no meaning. I wonder if you see this? au contenu de ce mot, et révèle les choses les plus extraordinaires. Mais si l'on recherche la non-violence, qui est illusoire non factuelle, cela n'a pas de sens. Je me demande si vous le voyez? Revenons donc à notre sujet.
43:17 So, let’s come back. Which really means: how do you observe violence? Is the observer different from the thing called violence? You understand? I am violent. That word indicates the reaction, and I have used that word because I have repeated it so often – to identify that particular reaction. Are you following? And by using that word constantly I am strengthening that feeling. So can I be free of the word and look? Do you understand all this? No, you don’t. So let’s come back. What is desire? How does it happen? And can that be understood, lived with, so that there is no suppression, no condemnation, or indulging in it? Right? To look at it, to understand it, so that when you understand something very clearly, then it becomes simple. If I know how to dismantle a car, which I have done, not the modern cars, they are too complicated, then it is fairly simple to deal with any misbehaving, or something faulty. So it never frightens one. So let’s look at this very carefully. What is desire? What is the root and the beginning of desire? Right, sirs? Can we have a dialogue on it? What time is it? I’ve got so many questions. We’ll go on with it. Ce qui revient en réalité à ceci: comment observe-t-on la violence? L'observateur est-il distinct de ce qu'on appelle la violence? Comprenez-vous? Je suis violent. Ce mot dénote la réaction, et je m'en suis servi parce que je l'ai si souvent répété - afin d'identifier cette réaction particulière. Vous suivez? Et me servant continuellement de ce mot, je renforce ce sentiment. Alors, puis-je être libre du mot et regarder? Comprenez-vous tout ceci? Non. Revenons alors en arrière. Qu'est-ce que le désir? Comment survient-il? Et cela peut-il se comprendre, être vécu en sorte qu'il n'y ait ni répression, ni condamnation, ni complaisance? N'est-ce pas? Il faut le regarder, le comprendre et lorsqu'on a très clairement compris une chose, celle-ci devient simple. Si je sais démonter une automobile ce que j'ai fait (pas ces voitures modernes bien trop compliquées) il est alors assez facile d'agir sur une disfonction, ou sur un défaut. Cela ne nous fait donc jamais peur. Regardons donc ceci très attentivement. Qu'est-ce que le désir? Quelle est la racine et quel est le commencement du désir? D'accord Messieurs? Pouvons-nous avoir un dialogue à ce propos? Quelle heure est-il? Il me reste tant de questions. Poursuivons. Nous demandons quelle est la racine du désir?
46:29 We are asking what is the root of desire and can we observe that root and remain with that root? You understand? Not say it is right, or wrong, it is good to have desire or what will human beings do without desire, and all that kind of question. et peut-on observer cette racine et rester avec elle? Comprenez-vous? Il ne s'agit pas de dire que c'est juste ou faux, que le désir est souhaitable ou "que feraient les êtres humains s'ils en étaient privés", et tout cela.

Q:j'ai une réponse à votre question.
47:01 Q: I have an answer to your question. I think separation from the mother is the root of desire. Je pense que la racine du désir réside dans la séparation d'avec la mère.

K:d'avec la mère?
47:10 K: From the mother? The baby gets desire from the mother? Le bébé tient le désir de la mère?

Q:non, il tient le désir de la séparation.
47:16 Q: No, it gets desire from the separation. K:le désir vient de la séparation d'avec la mère?
47:20 K: Desire from separation from the mother? Is that so? Is that true, a fact? We don’t know. Don’t go back to babies and children and mothers, and all that. That is a different question. We will deal with it when it arises. En est-il ainsi? Est-ce vrai, est-ce un fait? Nous n'en savons rien. Ne revenons pas aux bébés, aux enfants, aux mères et tout ça. C'est un autre sujet. Nous verrons cela le moment venu. Nous demandons: quelle est la racine du désir?
47:49 We are asking: what is the root of desire? You see something beautiful, a nice picture, a beautiful piece of furniture, jewellery. You see it in the window. What takes place? Let’s go slowly. You see the particular jewel in the window. There is a reaction to that. Right? You go inside the shop and you ask the man to show you that particular jewel. You touch it. Then you have a certain sensation. Right? That is, seeing, going inside and contact with your fingers, then sensation. Right? Seeing, contact, sensation. Then – please go slowly, you will see it for yourself – then thought imagines how lovely you would look with that jewel on your hand, or round your neck, or in your ears. Right? So at that moment desire is born. Am I making myself clear? That is, it is natural to have this sensation, seeing that jewel in the window, going into the shop, handling it – sensation, a feeling. Then thought comes along – it is all done in a flash of a second – but thought comes along and says, ‘How lovely that would be on my finger. How lovely it would be if I owned that marvellous piece of jewellery’. At that moment desire is born. Right? I wonder if you understand? If we could approach desire slowly, step by step, then we see how desire is born – seeing, contact, sensation. Then thought sees that car. See the car, touch it, go round it, feel it, open it up – and the sensation. Then thought says, ‘I’d like to get that car, sit in it, drive it’. You understand? All this takes place instantly, now we are separating it step by step. Vous voyez quelque chose de beau, un beau tableau un beau meuble, un ravissant bijou. Vous voyez cela dans la vitrine. Que se passe-t-il? Avançons lentement. Vous voyez ce bijou dans la vitrine. Il se produit une réaction, n'est-ce pas? Vous entrez dans la boutique et demandez à voir ce bijou qui vous a frappé. Vous le touchez. Vous éprouvez alors une certaine sensation. N'est-ce pas? Il y a donc vision puis, une fois dans la boutique contact avec les doigts, ensuite sensation. N'est-ce pas? Vision, contact, sensation. Ensuite - doucement s'il vous plaît, vous allez le voir par vous-même ensuite, la pensée imagine combien ce bijou vous irait à merveille à votre main, à votre cou ou à vos oreilles. N'est-ce pas? Alors, à cet instant naît le désir. Suis-je clair? Ainsi, il est naturel d'éprouver cette sensation en voyant ce bijou dans la vitrine d'entrer dans la boutique, de le manipuler, la sensation. Vient alors la pensée, tout cela se passe en une fraction de seconde mais la pensée survient et dit: "comme ce bijou serait beau à mon doigt comme il serait charmant d'avoir ce merveilleux bijou". A cet instant même naît le désir. N'est-ce pas? Je me demande si vous comprenez? Si nous pouvions aborder lentement le désir, pas à pas afin de voir comment naît le désir: vision, contact, sensation. Ensuite, la pensée voit cette automobile. On la voit, on la touche, on tourne autour on la ressent, on l'ouvre et... la sensation. La pensée dit alors: "j'aimerais avoir cette auto, m'y asseoir, la conduire". Vous comprenez? Tout ceci a lieu instantanément, alors que nous le décomposons pas à pas. Dons il s'agit d'être conscient de tout ce processus: voir, contact
51:45 So if you are aware of this whole process – seeing, contact, sensation, thought imagining you in the car and driving it off. You understand that? That moment is the birth of desire, when thought interferes with sensation. Got it? Is this a fact? Not what you say, is it true, is this a fact? This is a fact. You see a blouse, or a skirt, or a nice shirt in the window, and you go through the whole process in a flash of a second. But when you slow it down, like in a film, step by step, you see the whole movement of it – seeing, contact, sensation, thought with its image, then desire is born. Right? Are we clear on this? Not I am saying this, don’t say, ‘What right have you to tell me that?’ It is a fact. Then let’s find out why thought does this. Why thought captures the sensation and makes an image out of it. You understand what I am saying? Why? Now you see, why does thought do this? sensation, la pensée vous imaginant dans la voiture et démarrant. Comprenez-vous cela? Cet instant où la pensée intervient dans la sensation est la naissance du désir. Saisi? Est-ce un fait? Et non "ce que vous dites est-il vrai"; est-ce un fait? C'est bien un fait. Vous voyez une blouse, une jupe, ou une belle chemise dans la vitrine, et tout le processus se déroule en une fraction de seconde. Mais quand vous le ralentissez, comme un film, pas à pas vous pouvez en voir tout le mouvement: vision, contact, sensation la pensée avec son image; à cet instant naît le désir. N'est-ce pas? Sommes-nous au clair là dessus? Il ne s'agit pas d'une affirmation de ma part, ne dites pas "de quel droit me dites-vous cela?" C'est un fait. Découvrons alors pourquoi la pensée fait cela. Pourquoi la pensée capte-t-elle la sensation et en fait une image. Comprenez-vous ce que je dis? Pourquoi? A présent, pourquoi la pensée fait-elle cela?

Q:Elle est piégée par la mémoire qui aime se répéter.
53:49 Q: Trapped in memory which likes to repeat itself. K:Oui...non.
54:05 K: Yes, no. This is the habit, isn’t it? This is our unconscious, unaware movement. Right? I see something, immediately – we never separate thought from sensation. You understand what I am saying? I wish you could. Am I talking sense or nonsense? You judge – please, you question what I am saying. So thought is more dominant than desire. Right? I wonder if you see that? Which is, thought shapes sensation. Right? You have had sex last night and thought is going on – the image, the picture, the wanting. You follow? C'est l'habitude, n'est-ce pas? C'est notre inconscient, un mouvement inconscient. N'est-ce pas? Je vois quelque chose, immédiatement... - nous ne séparons jamais la pensée de la sensation. Comprenez-vous ce que je dis? Si vous le pouviez! Ce que je dis est-il censé ou non? A vous de juger - je vous en prie, mettez en question ce que je dis. La pensée prédomine sur le désir. N'est-ce pas? Je me demande si vous le voyez. C'est à dire que la pensée donne forme à la sensation. N'est-ce pas? Vous avez eu un rapport sexuel hier soir, et la pensée continue l'image, le désir. Vous suivez? Ainsi, désir et pensée vont de pair.
55:42 So desire and thought go together. Right? Are you following? Is that so? Or is desire something totally different from thought? Or they are always going together like two horses. And then like two horses trotting along together, then thought says, ‘I must control’. I wonder if you understand? N'est-ce pas? Suivez-vous? En est-il ainsi? Ou le désir est-il totalement distinct de la pensée? Ou sont-ils toujours côte à côte, comme deux chevaux? Et ainsi, comme deux chevaux trottant ensemble la pensée dit: "je dois garder le contrôle". Je me demande si vous comprenez. Alors, quand on est conscient de ce mouvement de vision, de contact
56:32 So when one is aware of this movement of seeing, contact, sensation, and thought capturing the sensation, creating an image, at that moment desire is born. Now can there be a hiatus, a gap, an interval between sensation and the moment when thought captures sensation? You understand what I mean? I see – one sees a car, a very good model, beautifully polished, beautiful lines and aerodynamic, and all the rest of it. And you see it. The seeing, going round it, touching it, sensation. Why don’t you stop there? Why does thought take over so quickly? If you are aware of this whole movement, then there can be observation very clearly when thought begins to come in. Right? When you observe it so closely, then thought hesitates. You follow? I wonder if you follow all this? de sensation, et de la pensée captant la sensation, créant l'image à cet instant même naît le désir. Peut-il dès lors y avoir un hiatus, un intervalle entre la sensation et le moment où la pensée capte la sensation? Vous comprenez ce que je veux dire? On voit une automobile, un excellent modèle, magnifiquement poli des lignes superbes et aérodynamiques, etc. Et vous la voyez. Vous en faites le tour, la touchez, éprouvez la sensation. Pourquoi ne pas en rester là? Pourquoi la pensée se saisit-elle si rapidement de la chose? Si vous êtes conscient de ce mouvement, il peut alors y avoir une observation très claire de l'instant où la pensée prend les choses en main. N'est-ce pas? Quand vous observez si attentivement, la pensée marque alors une hésitation. Vous suivez? Je me demande si vous suivez tout ceci. L'attention portée à tout ceci dénie alors tout contrôle.
58:20 So attention to all this denies totally any control. I wonder if you understand this? After all, when I control my desire, the controller is another form of desire. Right? So one desire is in conflict with another desire. But if we understand the whole movement of desire, then – you understand? – there is a certain quality of discipline, not control. But the awareness or the attention to this whole movement is its own discipline. Am I talking? No, you haven’t done any of this. It is all totally new. Je me demande si vous comprenez tout ceci. Après tout, si je contrôle mon désir, le contrôleur est une autre forme de désir. N'est-ce pas? Donc un désir est en conflit avec un autre désir. Mais si l'on comprend tout le mouvement du désir, alors, voyez-vous il y a une certaine qualité de discipline, pas de contrôle. Mais la conscience ou l'attention portée à tout ce mouvement comporte sa propre discipline. Est-ce que je parle...? Non, vous n'avez rien fait de tout ceci. C'est entièrement nouveau.

Q:Puis-je vous poser une question sur la pensée?
59:26 Q: Can I ask you a question about thought? When we go now from this tent, what do we do with our thoughts that they don’t start? Quand nous aurons quitté cette tente que faire pour que nos pensées ne reprennent pas?

K:J'ai expliqué cela l'autre jour, Madame.
59:40 K: I explained this, madam, the other day. Thought is necessary in certain areas, otherwise you and I couldn’t speak English. Thought is necessary for you to go home, to do your job, your skill. Thought has built the extraordinary things of the world – cathedrals, atom bomb, the marvellous submarines. And also thought has created all the things that are in the cathedrals: the vestments, the robes – and all the rest of it, and also thought has created war – my country, your country, my tribe and your tribe. So all that we are saying is: thought is necessary in certain places, thought is not necessary in other areas. That requires a great deal of observation, attention, care to find out where thought is not necessary. La pensée est nécessaire dans certains domaines sinon, vous et moi ne pourrions parler l'anglais. La pensée vous est nécessaire pour rentrer chez vous, pour accomplir votre tâche. La pensée a construit les choses extraordinaires de ce monde les cathédrales, la bombe atomique, les merveilleux sous-marins. Et la pensée a aussi créé tout ce qui se trouve dans les cathédrales les vêtements sacerdotaux et tout le reste, et la pensée a aussi créé les guerres: mon pays, votre pays, ma tribu et votre tribu. Nous disons donc ceci: la pensée est nécessaires dans certains domaines mais elle ne l'est pas dans d'autres. Il faut faire preuve d'énormément d'observation, d'attention, de soin pour découvrir le domaine où la pensée n'est pas nécessaire. N'est-ce pas? Mais nous sommes tellement impatients, nous voulons y parvenir rapidement
1:01:04 Right? But we are so impatient, we want to get at it quickly like taking a pill for a headache. But we never find out what is the cause of the headache. You understand? And all the rest of it. So if this is very clear, the origin and the beginning of desire, then that very clarity is its own order, there is no discipline, desire. Right? Have I made this somewhat clear? c'est comme prendre une pilule contre un mal de tête sans jamais chercher la cause de ce mal de tête. Vous comprenez? Et tout ce qui s'en suit. Donc si tout ceci est très clair, l'origine et le commencement du désir cette clarté comporte son ordre propre, sans discipline, sans désir. N'est-ce pas? Ai-je été assez clair?

Q:Quelle différence y a-t-il
1:01:50 Q: What is the difference between the quality of desire of buying something or to look for truth? qualitativement entre le désir d'acheter quelque chose et le désir de vérité?

K:Le désir d'avoir un costume bleu
1:02:10 K: The desire for a blue suit, blue shirt, blue blouse, whatever it is, and desire for truth are exactly the same, because they are both desire. I might desire a beautiful car and you might desire for heaven – what is the difference? We are trying to understand desire, not the objects of desire. Your object may be to sit next to god, my object of desire may be to have a nice garden. But desire is common to both of us, and we are trying to understand desire, not your heaven and my garden. If I understand desire, then whether you have heaven – you follow? une chemise ou une blouse bleue, peu importe et le désir de vérité sont exactement les mêmes, car tous deux sont le désir. Je pourrais désirer une superbe automobile et vous pourriez désirer le paradis, quelle différence cela fait-il? Nous essayons de comprendre le désir, et non les objets du désir. Votre objet pourrait être de vous asseoir auprès de dieu l'objet de mon désir pourrait être d'avoir un beau jardin. Mais le désir nous est commun et nous essayons de comprendre le désir, et non votre paradis et mon jardin. Si je comprends le désir, alors qu'importe le paradis...vous comprenez? 3ème QUESTION: la jalousie et la défiance empoisonnent ma relation avec quelqu'un.
1:03:30 3rd QUESTION: Jealousy and mistrust are poisoning my relationship with someone. Is there any solution other than isolating myself from every other human being except him? Existe-t-il une solution autre que celle de m'isoler de tout être humain autre que lui?

K:Je me demande pourquoi vous riez.
1:03:52 I wonder why you laugh. This is a common everyday human life. Right? How do you answer this question? If I put this question to you, how would you deal with it? What would be your reaction, your response to this question? Would you laugh? Would you say, ‘I am not jealous’? So let’s go together into this very complex question, which is a human question. It is not something about heaven, or nirvana, or illumination. You know, sir, unless we keep our house in order, meditation and other things have no value. Right? If my house, which is me, is not in complete order, without any conflict, what is the point of meditation? It is another escape, another illusion. But when my house is in order, completely, without any shadow in my house, then meditation is something entirely different. But we think by meditating, god knows what, then your house will be in order. See how deceptive we are? So let’s go into this. Il s'agit là d'un traît habituel de la vie humaine. N'est-ce pas? Comment répondez-vous à cette question? Si je vous posais cette question, comment la traiteriez-vous? Quelle serait votre réaction, votre réponse à cette question? Ririez-vous? Diriez-vous: "je ne suis pas jaloux"? Abordons donc cette question très complexe, c'est une question humaine. Cela n'a rien à voir avec le paradis, le nirvana ou l'illumination. Vous savez, Messieurs, si nous ne gardons pas notre maison en ordre la méditation et ce genre de choses n'ont aucune valeur. N'est-ce pas? Si ma maison, c'est-à-dire moi, n'est pas totalement en ordre sans le moindre conflit, à quoi bon méditer? Ce n'est qu'une échappatoire, qu'une illusion de plus. Mais quand ma maison est en ordre, totalement, sans ombre aucune la méditation est alors toute autre chose. Mais nous pensons qu'en méditant, et dieu sait quoi, la maison sera en ordre. Vous voyez comme nous nous illusionnons? Approfondissons donc ceci. La jalousie et la défiance nous empoisonnant la vie
1:06:39 Jealousy and distrust, poisoning one’s life, have I to isolate myself to be with her, or him? Why do we possess people? Right? Why? We are having a dialogue, please. Why do I possess my wife? And my wife delights in possessing me. Why? dois-je m'isoler pour être avec elle, ou lui? Pourquoi possédons-nous les gens? N'est-ce pas? Pourquoi? Je vous en prie, nous avons un dialogue. Pourquoi est-ce que je possède ma femme? Et ma femme adore me posséder. Pourquoi?

Q:J'ai besoin d'un statut, et il y a la peur d'être seul.
1:07:29 Q: I need the status and there is fear of being alone. K:Ce qui signifie quoi?
1:07:34 K: Which means what? Sir, look: we are asking this question, to end jealousy, not just to go on and on for the rest of our life. Like desire, to understand it so fully, it becomes very simple. So I want to find out why I am jealous. Why I am jealous of my wife, or she is jealous of me. Is it that we want to possess each other? What does that mean? What am I possessing? The body? Please, enquire with me, sirs. The body, the organism, and what is implied in possession? To dominate. Right? Doesn’t it? Oh, come on, sirs. I want to possess her – go into it: why do I want to possess? Because I am lonely, she gives me comfort, she is mine, legally, morally, the church has blessed it, or the Registrar has blessed it, and I hold her – why? Is it because I am lonely? If I am lonely, I want to escape from that tremendous void of the word which I use, ‘lonely’, to escape from it, to which I escape to, becomes all important. You understand? I escape from life by inventing god, and I hold to that god because that is the only thing I have. Monsieur, regardez: nous posons cette question pour mettre fin à la jalousie pas pour continuer comme cela le restant de notre vie. Comme pour le désir, il faut comprendre la chose, et elle devient toute simple. Je veux donc découvrir pourquoi je suis jaloux. Pourquoi suis-je jaloux de ma femme, ou pourquoi l'est-elle de moi? Est-ce parce que nous voulons nous posséder l'un l'autre? Qu'est-ce que cela signifie? Qu'est-ce que je posséde? Le corps? Cherchez avec moi, je vous prie. Le corps, l'organisme, et qu'implique la possession? Dominer. D'accord? N'est-ce pas le cas? Oh, allons Messieurs. Je veux la posséder - creusez: pourquoi me faut-il la posséder? Parce que je me sens seul, elle me donne du réconfort elle est à moi, moralement, il y a eu la bénédiction de l'église ou celle du maire, et je la tiens - pourquoi? Est-ce parce que je me sens seul? Si je me sens seul, je veux fuir ce vide terrible le mot "seul" dont je me sers, je veux m'en échapper ce vers quoi je fuis devient prédominant. Vous comprenez? Je fuis la vie en inventant dieu et me cramponne à ce dieu, car c'est tout ce qui me reste. Alors, je la possède, et posséder quelqu'un, qu'est-que cela veut dire?
1:10:26 So, I possess her, and what does that mean, in possessing somebody? Dominating, identifying myself with her – go slowly, enquire slowly. And it gives me a sense of power. Right? And at the end of all this I say she is mine. People like to be possessed – don’t you? No? Can you say to your wife, ‘I don’t possess you’? Oh, you people have never done anything. And I am jealous, which is, she is depriving me of my stability, my security, when she goes away and talks to somebody else or looks at somebody else, or does something or other with somebody else. I am at a loss. She has deprived me of my identity, driven me to my loneliness. And I hate all that. So I am jealous of her. Which means, jealousy implies hate, anger, violence, beating – god, don’t you know all this? And I can’t let her go and she can’t let me go, and we live like that. Jealousy, distrust, feeling lonely deeply inside, but trying to escape from it – that’s my life, and that is what we call relationship, and that is what we call love. You understand, sirs? La dominer, m'identifier à elle - doucement, cherchez lentement. Et cela me procure un sentiment de pouvoir. N'est-ce pas? Et en fin de compte, je dis qu'elle m'appartient. Les gens aiment être possédés - pas vous? Non? Pouvez-vous dire à votre femme: "je ne te possède pas"? Oh, vous autres, vous n'avez jamais rien fait. Et je suis jaloux, c'est-à-dire qu'elle me prive de ma stabilité de ma sécurité, quand elle s'en va et parle à quelqu'un d'autre ou qu'elle regarde quelqu'un d'autre, ou fait quelque chose avec un autre. Je me sens perdu. Elle m'a dépouillé de mon identité, m'a abandonné à ma solitude. Et je déteste tout cela. Je suis donc jaloux d'elle. Et la jalousie implique la haine, la colère, la violence, les coups seigneur, ne connaissez-vous pas tout cela? Et je ne puis la laisser partir, et réciproquement, et nous vivons comme cela. Jalousie, défiance, sentiment de solitude au tréfonds de soi mais essayant de fuir cela, voilà ce qu'est ma vie et voilà ce que nous appelons la relation, voilà ce que nous appelons l'amour. Vous comprenez, Messieurs? On pose donc une question bien plus profonde: l'amour est-il désir?
1:13:12 So one asks a much deeper question: is love desire? Go on, sirs. Is love pleasure? You have to answer that question, not I. It is your life, not my life. And can each of us see this fact what possession, domination, power does to each of us? The man may see it first, or the woman may, then will she help him to see all this? And is he willing to listen to all this? You are following all this, or is this all strange to you? Will he, or she listen to each other, the basis of it, being afraid to lose – you understand? Afraid of losing one’s security in relationship. And when that security is shaken, I am jealous. Will my wife listen to me? And I say to her, ‘Look, old girl, I love you but I don’t possess you’. Could you say that? My golly! ‘I am free of you and you are free of me’. Which doesn’t mean free love and going off – you know? – changing every year a new man or a new woman. But seeing the whole problem, not just jealousy, how to get rid of jealousy, or distrust, but seeing the whole problem of relationship, which is very complex, which demands subtlety, sensitivity. Allons, Messieurs. L'amour est-il plaisir? Vous devez répondre à cette question, pas moi. C'est de votre vie qu'il s'agit, pas de la mienne. Et chacun de nous peut-il voir ce fait voir ce que la possession, la domination, la puissance font à chacun de nous? L'homme le verra peut-être d'abord, ou la femme peut-être l'aidera-t-elle alors à voir tout ceci? Et est-il disposé à écouter tout ceci? Vous suivez tout ceci, ou y êtes vous totalement étranger? S'écouteront-ils l'un l'autre le fondement de tout cela étant la peur de perdre, vous comprenez? Peur de perdre sa sécurité dans la relation. Et quand cette sécurité est menacée, je suis jaloux. Ma femme m'écoutera-t-elle? Et je lui dis "tu vois, ma belle, je t'aime mais ne te possède pas". Pourriez-vous dire cela? Ma parole! "Je suis libre vis-à-vis de toi et tu l'es de moi". Ce qui ne signifie pas pour autant l'amour libre, et partir avec quelqu'un vous savez, changer chaque année de partenaire. Mais il faut voir l'ensemble du problème et pas seulement la jalousie, comment s'en débarrasser ou la défiance, mais voir tout le problème de la relation qui est très compliqué, exigeant subtilité, sensibilité.

Q:Je peux le voir.

K:Mais ferez-vous quelque chose à ce sujet?
1:16:09 Q: I can see it. Tout ceci peut se comprendre intellectuellement
1:16:12 K: But will you do something about it? One can intellectually understand all this, verbally, which you call intellectually. What value has it when I carry on with jealousy for the rest of my life, and that jealousy creates wounds in me, psychologically? I am hurt inwardly and I carry on with that hurt, with that jealousy, with that distrust – is this the way to live? So merely to see it all intellectually has very little meaning. But if you say, ‘Look, I am jealous. Let’s go into it. Let’s find out whether it can end’, which means do I possess anything at all? Am I attached to anything? Attached to my wife, husband, attached to ideals, my future success – you know? – attachment. When you are attached then there is jealousy, there is anxiety, there is pain. If you see that very clearly, then the thing becomes very simple. But you don’t want to see it clearly, because we want to live the way we have lived for a million years. Right? Can we go on to the next question? Or do you want to escape from these questions? verbalement, ce qui pour vous signifie intellectuellement. Mais à quoi bon, puisque je perpétue la jalousie tout au long de ma vie cette jalousie qui provoque en moi des blessures psychologiques? Je suis blessé intérieurement, et perpétue cette blessure, cette jalousie cette défiance - est-ce ainsi qu'il faut vivre? Donc se borner à voir tout cela intellectuellement ne signifie pas grand chose. Mais si vous dites: "tiens, je suis jaloux. Voyons cela. Découvrons s'il peut y être mis fin" en d'autres termes, est-ce que je possède quoi que ce soit? Suis-je attaché à quoi que ce soit? Attaché à ma femme, à mon mari, à mes idéaux à ma réussite future - vous savez, l'attachement. Quant vous êtes attaché, cela donne lieu à la jalousie, l'anxiété, la douleur. Si vous voyez très clairement cela, la chose devient alors très simple. Mais vous ne voulez pas le voir clairement car nous voulons vivre comme nous le faisons depuis un million d'années. N'est-ce pas? Pouvons-nous passer à la question suivante? Ou voulez-vous esquiver ces questions?

Q:Puis-je poser une question? Comment se libère-t-on des habitudes?
1:18:19 Q: Can I ask a question? How does one break free of habits? Once one has intellectually reached an understanding from such as one has just discussed, how does one break free of habit then? Une fois qu'on est parvenu à une compréhension intellectuelle comme on vient d'en discuter, comment rompt-on alors la chaîne des habitudes?

K:Quand on comprend quelque chose verbalement, soit-disant intellectuellement
1:18:38 K: When one understands something verbally, so-called intellectually, how does one break that habit? That is the question the gentleman asked. comment brise-t-on cette habitude? C'est la question posée par ce Monsieur. Qu'est-ce que l'habitude?
1:18:58 What is habit? It is a repetition, isn’t it? Cleaning one’s teeth every day – it becomes a routine, you don’t pay attention, you just do it very quickly and get off. So the brain establishes a pattern – drinking, sex, whatever it is – it establishes a pattern, then repeats it, then it becomes mechanical. Right? Are you following all this? So the brain through constant habits has become what it is now – not active, alive. So the gentleman asks: how do you break a habit, whatever the habit? A habit to search for god, to go to some exotic guru, who promises you everything and lets you do what you like, you know all the crazy things that are going on in the world. Now, how do you break a habit? Without conflict – right? You understand? Let’s say I have a habit – of what? Give me a habit – would you please? C'est une répétition, n'est-ce pas? Se laver tous les jours les dents, cela devient une routine vous le faites très vite sans y prêter attention et passez à autre chose. Le cerveau dresse donc un schéma, boisson, sexe, ce que vous voudrez il dresse un schéma qu'il se met à répéter, et cela devient alors machinal. N'est-ce pas? Suivez-vous tout ceci? Ainsi, le recours continu aux habitudes a fait du cerveau ce qu'il est devenu apathique, pas vivant. Le Monsieur demande donc: comment rompre une habitude, quelle qu'elle soit? Une habitude, comme la quête de dieu, se rendre chez un gourou exotique qui vous promet monts et merveilles et vous laisse faire ce que vous voulez vous savez, toutes ces folies qui se déroulent dans le monde. Alors, comment brisez-vous une habitude? Sans conflit, n'est-ce pas? Vous comprenez? Disons que j'ai une habitude, laquelle? Donnez-moi une habitude, s'il vous plait.

Q:Fumer.

K:Fumer est un exemple tellement simple, il est facile d'arrêter de fumer.
1:20:47 Q: Smoking. Q:Toujours donner la même réponse.
1:20:50 K: Smoking is such an easy affair, that is an easy affair to stop. K:J'espère ne pas toujours donner la même réponse.
1:20:58 Q: Always giving the same answer. Peu importe.
1:21:16 K: I hope I am not giving the same answer. It doesn’t matter. I have a habit – smoking, scratching my head, keeping my mouth open, habit of thinking the same thing over and over and over again, or the habit of chattering. Let’s take chattering. J'ai une habitude, fumer, me gratter la tête, garder la bouche ouverte l'habitude de penser sans cesse à la même chose ou l'habitude de bavarder. Prenons le bavardage. Je ne bavarde pas seulement tout seul
1:21:55 I am not only chattering with myself, but I am always endlessly talking with others. Right? The other day somebody came to see me, it was an interview. I don’t give interviews anymore, but she insisted, she came. The moment she entered – please, it is none of you here – she began to talk, talk, talk, and when she left, ‘I am glad to have met you’. We all chatter, endlessly; not only some go back and forth, but also chatter inwardly. That has become an extraordinary habit for most people, they can never be quiet, never be silent. Silence in the sense the brain completely still, but that is a different matter, we can go into it later. So this habit of chattering. How do I stop it? First of all, who is to stop it? Another chatterer, who says, ‘I must stop this chattering, but I will have my own chattering’ – you understand? So who is to stop chattering? Fear? Seeing that it is a wastage of energy – chattering, chattering, then will you stop that? mais je parle sans fin aux autres. D'accord? L'autre jour, une personne est venue me voir, c'était pour une interview. Je ne donne plus d'interviews, mais elle insistait, et arriva. Dès qu'elle entra - ce n'est personne d'entre vous - elle commença à parler parler, parler, et en repartant: "je suis heureuse de vous avoir rencontré". Nous bavardons tous sans fin; ne se contentant pas de se répéter, certains bavardent aussi intéreurement. C'est devenu une habitude extraordinaire chez la plupart des gens ils ne peuvent jamais être tranquilles, silencieux. Silencieux dans le sens où le cerveau est complètement immobile... Mais celà, c'est autre chose, que nous aborderons plus tard. Il y a donc cette habitude de bavardage. Comment l'arrêter? Tout d'abord, qui doit l'arrêter? Un autre bavard qui dit: "je dois arrêter ce bavardage mais j'aurai mon propre bavardage", vous comprenez? Alors qu'est-ce qui arrête le bavardage? La peur? Voyant que le bavardage est un gaspillage d'énergie l'arrêterez-vous? Il nous faut donc poser une question bien plus sérieuse:
1:24:07 So we have to ask a question which is more serious: is there an entity outside of you, or inside of you that will act as a brake upon chattering, that will say, ‘No I will not chatter’? Is it – please, listen carefully – is it will, the decision not to chatter? And if it is will, what is will? The quintessence of desire – right? Right? Are you all tired? existe-t-il une entité extérieure à vous, ou intérieure à vous susceptible d'agir comme un frein à ce bavardage qui dira: "non, je ne bavarderai pas"? Ecoutez attentivement: la décision de ne pas bavarder vient-elle de la volonté? Et si c'est la volonté, qu'est-ce que la volonté? La quintessence du désir, n'est-ce pas? D'accord? Etes-vous tous fatigués?

Q:Non.

K:Très bien. Avec quelle rapidité vous avez répondu!
1:24:58 Q: No.

K: All right. How quickly you answered.
Alors, comment arrêtez-vous une habitude de bavardage?
1:25:13 So, how do you stop a habit of chattering? Tout d'abord, si vous l'arrêtez par volonté, par désir
1:25:18 First of all, if you stop it through will, through desire, that creates another conflict, doesn’t it? And to stop chattering without conflict – you understand my question? is that possible? I chatter. First of all, I am not aware I am chattering. You point it out to me and say, ‘Old chap, do stop chattering so much’. And I get rather hurt by it, but if I go beyond that and I say, ‘Now, in what manner am I to stop it?’ Then I have got the orthodox means of will, or taking a drug that will quieten me down, and having been quietened, I take another drug to keep me awake – and I keep on that routine. So I want to find out how to stop a habit, like chattering, keeping your mouth open, scratching yourself, all kinds of things, without any kind of effort. You understand my question? This is an important question. To do something without effort. Does it amuse you? It’s fun. Will you do this? Find out your particular habit, aware of it, and say, now, can it be ended without any action of will, decision, compulsion, reward – you understand? – reward and punishment, they are the two elements we live on. So can I break that habit without any side effects? Right? Can we go into this? I will go into it. First of all, am I aware of my habit, not that you point it out to me and then I realise it, but am I aware of my habits without somebody telling me of my habits. You understand? See the difference. If you tell me my habit, then I either resist it, or say, yes, I must stop it. But if I see it for myself, I am a step ahead, if I can so put it. Right? Now, are we aware of our particular habit, chattering – we took that? Now, what does that awareness mean? Awareness means to look at something without any reaction, without any choice. I am aware that I am chattering, that is first. Then to be aware, to watch it without any condemnation, justification or explanation – just to watch it. Will you do that? So that the old reactions don’t come in, the old tradition doesn’t come in and say, ‘I must stop it’, I must do this, I must do that. So to watch the chattering very carefully. To watch it means without any reaction of past memories. This becomes very difficult. You understand? If I watch that tree in movement in the wind, it is a beautiful thing, and I don’t like wind therefore I won’t watch it. Similarly, in a certain way, I can watch my chattering. The watcher is not different from chattering. So the watcher is not the structure of words, memories, he is just watching. You understand that? Please, this is rather complex and requires a great deal of enquiry. cela crée un nouveau conflit, n'est-ce pas? Et il s'agit d'arrêter le bavardage sans conflit - vous comprenez ma question? Est-ce possible? Je bavarde. D'abord, je ne me rends pas compte que je bavarde. Vous me le signalez et dites: "vieux frère, arrête tout ce bavardage". Et je me sens un peu vexé, mais si je dépasse cela, je dis "alors comment dois-je m'y prendre pour l'arrêter"? Je peux recourir aux moyens orthodoxes de la volonté, ou prendre un produit qui me calmera, et une fois calmé j'absorbe un autre produit pour rester éveillé, et je poursuis cette routine. Je veux donc découvrir comment arrêter une habitude, comme le bavardage comme garder la bouche ouverte, se gratter toutes ces choses, sans le moindre effort. Comprenez-vous ma question? C'est une question importante. Faire quelque chose sans effort. Cela vous amuse-t-il, c'est divertissant. Le ferez-vous? C'est-à-dire vous découvrir une habitude, en prendre conscience, et dire peut-elle être stoppée sans acte de volonté, de décision, d'obligation sans récompense - vous comprenez - la récompense et la punition sont les deux éléments qui gouvernent notre vie. Puis-je donc rompre cette habitude sans aucun effet secondaire? N'est-ce pas? Pouvons-nous approfondir ceci? Je vais l'approfondir. Tout d'abord, suis-je conscient de mon habitude il ne s'agit pas que vous me le montriez et qu'alors je m'en rende compte mais que je sois conscient de mes habitudes sans qu'on me les ait montrées. Vous comprenez? Voyez la différence. Si vous me montrez mon habitude, j'y résiste, ou je dis oui, il faut l'arrêter. Mais si je le vois par moi-même, j'ai une longueur d'avance, pour ainsi dire. N'est-ce pas? Alors, est-on conscient de son habitude spécifique, le bavardage (notre exemple)? Alors, que signifie cette prise de conscience? Etre conscient signifie regarder quelque chose sans réaction, sans aucun choix. Je suis conscient de bavarder, pour commencer. Il s'agit ensuite d'être conscient, d'observer sans aucune condamnation justification ou explication, simplement d'observer la chose. Le ferez-vous? De sorte que les vieilles réactions, la vieille tradition n'entrent pas en jeu pour dire: "je dois l'arrêter, je dois faire ceci ou cela". Il faut donc observer très attentivement le bavardage. C'est-à-dire observer sans aucune réaction de souvenirs passés. Ceci devient très difficile. Vous comprenez? Si j'observe cet arbre qui bouge dans le vent, c'est magnifique mais je n'aime pas le vent, et par conséquent je ne l'observe pas. D'une certaine façon, il m'est possible d'observer ainsi mon bavardage. L'observateur n'est pas distinct du bavardage. Donc l'observateur n'est pas la structure des mots, il se contente d'observer. Vous comprenez cela? Attention, je vous prie, ceci est assez complexe et demande une grande recherche. Nous observons les choses avec nos préjugés, nos opinions
1:31:03 We watch things with our prejudices, with our opinions, with our memories, the whole structure of words. Right? We watch everything that way. Now, can you watch without all that memory, structure? That is where the art comes in, the art of watching. Now, I watch – there is a watching of my chattering. I am aware and in that awareness I am not seeking any reward or punishment, I am just watching. Which means what? I am giving complete attention at that moment. Right? At that second all my energy, all my capacity and attention is there. Which means when there is complete attention, complete, not attention brought about through any form of desire, through any form of reward or punishment, just complete attention, then that habit has no place. You understand? Do it, please, try it once. Now, you will say, yes, for the moment, it is possible, I can see that can end; if I give complete attention to something, there is an ending to it, but it comes back. Right? Are you following? It comes back, the chattering comes back. Then what is your reaction? I did it once, gave complete attention, and it seems to subside for a second; now if I give the same attention, it will subside again. So you have become mechanical. I wonder if you see this? Do you understand this? I gave attention, complete attention, to my chattering. That flame of attention wiped away for a few minutes chattering. I have seen the thing works. Then the next moment, or next hour, whatever period of time, you begin to chatter and suddenly catch yourself and say ‘I must pay attention’. So again you repeat, again it disappears. So gradually what you are learning is paying attention, which means you are not attending. Have you understood what I am saying? If you are constantly reminding yourself to attend, it is not attention. But attention has no time – oh, I won’t go into all this. avec nos souvenirs, toute la structure des mots. N'est-ce pas? Nous observons tout de cette manière. Alors, pouvez-vous observer sans toute cette structure de mémoire? C'est là que l'art entre en jeu, l'art d'observer. Alors, j'observe - il se produit une observation de mon bavardage. Je suis conscient, et dans cet état de conscience je ne recherche ni récompense ni punition, j'observe simplement. Ce qui signifie quoi? Que je prête une attention totale à cet instant. N'est-ce pas? A cet instant, toute mon énergie, toute ma capacité et attention sont mobilisés. Ce qui signifie que quand il y a attention totale, complète pas l'attention suscitée par une forme quelconque de désir par une forme quelconque de récompense ou punition simplement une attention totale, alors cette habitude n'a pas sa place. Vous comprenez? Faites le, je vous prie, essayez une fois. Alors, direz-vous, oui c'est possible pour l'instant je puis voir que cela peut prendre fin si je prête une attention totale à quelque chose elle connaît une fin, mais cela revient. N'est-ce pas? Vous suivez? Cela revient, le bavardage revient. Quelle est alors votre réaction? Je l'ai fait une fois, j'y ai consacré ma pleine attention et cela paraît s'en aller pendant un instant désormais, si j'y prête la même attention, cela s'en ira de nouveau. Vous êtes donc devenu mécanique. Je me demande si vous le voyez? Le comprenez-vous? J'ai prêté une attention totale à mon bavardage. Cette flamme de l'attention a balayé un instant le bavardage. Je l'ai vu fonctionner. Puis, l'instant d'après, ou l'heure suivante, peu importe la durée vous vous surprenez en train de bavarder et dites "je dois faire attention". Donc vous répétez de nouveau la procédure et cela disparait. Ainsi, ce que vous apprenez graduellement à faire, c'est à prêter attention ce qui signifie que vous n'êtes pas dans l'attention. Avez-vous compris ce que je dis? Si vous vous rappelez constamment à l'attention, ce n'est pas là de l'attention. Mais l'attention ne relève pas du temps - oh, n'abordons pas cela. Si vous prêtez votre totale attention c'est-à-dire qu'il n'y a pas de gaspillage d'énergie, alors la chose disparaît.
1:35:02 If you give your complete attention, which means there is no wastage of energy, then the thing goes away. So your concern is not attention, but wasting energy – you follow? We waste energy in a 1,000 ways, chattering is one of the ways. So, all right, I don’t pay attention any more about chattering, but I am going to see how I waste my energy – right? I am going to pursue that. I am going to watch, learn, see where I am wasting energy. Oh, there are so many ways. Right? So my mind is now not becoming mechanical, by the repetition that I must attend, but it is moving. Right? All the time picking up new things. I wonder if you see all this? So that the brain becomes extraordinarily alert, and when it is so alert habits have no place. Vous ne vous péoccupez donc pas de l'attention, mais du gaspillage d'énergie. Nous gaspillons l'énergie de 1.000 façons différentes, le bavardage en étant une. Alors, d'accord, je ne vais plus prêter attention au bavardage mais je vais voir comment je gaspille mon énergie, n'est-ce pas? Je vais m'y atteler. Je vais observer, apprendre, voir où je gaspille mon énergie. Oh, il y a tant de façons de le faire, n'est-ce pas? Mon esprit est donc en train de devenir mécanique en se répétant qu'il faut prêter attention, mais il avance. N'est-ce pas? Et découvre sans cesse de nouvelles choses. Je me demande si vous voyez tout ceci? En sorte que le cerveau devient extraordinairement vivant et quand il est si vivant, les habitudes n'ont plus leur place. Est-ce assez pour aujourd'hui? Quelle heure est-il?
1:36:36 Is that enough for today? What time is it? Q:Une heure cinq. Oh!
1:36:41 Q: Five after one.

K: Oh! Sorry, I must stop. We’ll continue day after tomorrow if you want to. We’re not persuading you to come here or trying to convince you of anything. What we’re trying to do is have a friendly dialogue between you and the speaker. Unfortunately, he has to sit on a platform, so that everyone can see him, but a little height doesn’t give him any authority. I once met a guru, he came to see me, we were sitting on a mattress. Out of politeness, I got up and sat on the floor, and he sat on the mattress and immediately became the guru. That’s the end.
Je regrette, je dois m'arrêter. Nous poursuivrons après demain, si vous voulez bien. Nous ne cherchons pas à vous convaincre de quoi que ce soit. Ce que nous essayons de faire, c'est d'avoir un dialogue amical entre vous et l'orateur. Il est malheureusement obligé de s'asseoir sur une estrade, pour que chacun puisse le voir, mais un peu de hauteur ne lui confère aucune autorité. Une fois, un gourou est venu me voir, un matelas était à notre disposition. Par politesse, je me suis levé pour m'asseoir par terre et il prit place sur le matelas et devint aussitôt le gourou. C'est fini.